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 Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR.

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MessageSujet: Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR.   Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR. Icon_minitimeSam 30 Oct - 15:48

09:00, dans les coulisses du cabaret Araskov une voix s'élève, grave, basse. Le son envoute, berce. On s'arrête et écoute avec ravissement ce flot tranquille de mots, de phrases. Il y a peu de monde ; l'effervescence est pour plus tard. Quelques employés ici, quelques techniciens là. D'ailleurs, c'est un serveur qui fit découvrir l'endroit au lecteur. L'endroit, c'est une passerelle, utilisée d'ordinaire par les employés du cabaret. Le lecteur, c'est François Sevigné, poète à ses heures perdues. Il est tranquillement allongé, un main derrière la tête, l'autre tenant un livre. Ses lèvres remuent, et voici les mots qu'elles laissent allègrement filer :

« Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront: "Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous; enivrez-vous sans cesse! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »

La lecture terminée, un silence s'installe. Comme religieux, après un discours si vivant et vécu. Le lecteur ressent ses paroles au plus profond de lui, il les lit, il les laisse partir, et il les retient. Les mots sont là, tout autour de lui. Il ferme le livre, adore Baudelaire. Le poète se redresse, allume un cigare. Ses cheveux sont ébouriffés, comme après une nuit d'amour. Il s'amuse un instant avec la fumée. Puis arrête. Le garçon regarde vers la scène. Quelques danseuses viennent d'y poser le pied. Elles s'échauffent, il les regarde, attentif.

Il se lasse, assez vite. François décide de descendre de la passerelle. Le jeune bourgeois aime ce lieu, peu fréquenté. Lui, il peut s'y poser, tranquille, tel un oiseau. Et comme l'oiseau, il regarde, il cherche. Les proies. Quand il n'est pas satisfait, il s'envole. Lui, il descend. Il circule entre costumes, décors, et le garçon aime cette atmosphère. Presque irréelle. Le Cabaret est un autre monde. Il suffit d'y entrer pour être changé. Le poète se dirige vers le deuxième étage, et s'installe dans une loge. Il est rejoint par Gabriel Ford, le serveur qui lui avait fait découvrir le lieu. Ils se saluent, entament une conversation. François regarde le jeune homme. Il le trouve d'une beauté si jeune, si vivifiante. Ses yeux s'attardent sur ses lèvres qui remuent, qui se ferment et qui s'entrouvrent à nouveau. Le poète ne peut le nier, il est charmé, complètement. Il glisse quelques mots, absorbés dans sa contemplation. La première fois que Sevigné avait rencontré le serveur, il l'avait trouvé niais et inintéressant. Quelle ne fut pas son erreur. Outre passé une réserve, Gabriel se dévoile, un peu. Il n'est jamais dans l'excès. Ou presque. Le garçon n'est pas si naïf que cela. Son silence n'est pas pesant, mais apaisant. Il observe, beaucoup, et bien. Il y a des ces gens qui considèrent ce qui les entoure sans en tirer une quelconque conclusion. Ce n'était pas le cas du serveur. Ses connaissances et sa culture étaient très riches, cela dût en majeur partie à son éducation et ses réflexions personnelles. Et peu de gens connaissait les origines de Gabriel. Ce dernier est d'une discrétion parfaite en ce qui concerne sa vie privée. Il vaut mieux, d'ailleurs L'anglais, aux yeux de beaucoup, incarne l'innocence... Qu'il n'y a-t-il pas de plus érotique que l'innocence ? Mais au fond, le garçon n'est pas si angélique que cela... Même si il est doux de le croire. Gabriel s'aperçoit que son ami ne l'écoute pas. Un sourire se dessine sur ses lèvres sensuelles, il croise son regard quelque peu enflammé. Gabriel détourne le regard, gêné. Gêné d'avoir deviné les émotions du poète. Car Gabriel n'avait jamais été dupe quant à l'attention que lui portait François. Même si leurs débuts avaient été assez houleux. Les deux jeunes gens s'étaient accordés sur une relation amicale, d'ailleurs, ils étaient de très bons amis. Mais parfois, comme ce jour-là, l'attirance reprenait le dessus. Le serveur anglais porta son attention sur la scène, sur laquelle chanteurs et danseurs se préparaient.


Dernière édition par Gabriel C. Ford le Mer 10 Nov - 23:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR.   Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR. Icon_minitimeSam 30 Oct - 16:39


Drunkenness & Decline ♫.

Glorieuse ivresse qui nous emporte nous et nos restes. Voilà donc une soirée qui s'annonce plus qu'intéressant, l'ouverture du cabaret après son incendie, il est tôt encore pour dire que ce soir sera présente la folie, mais l'on peut se l'imaginer. Ah oui, je me présente, Robert John Ford Elias Jr, c'est long je sais appelez moi Robert ou même Rob', je suis chef chanteur & musicien. Je travaille au cabaret depuis bien longtemps, je prie de ne pas avoir été présent le jour de l'incendie de celui-ci, à vrai dire, j'étais dans le lit de mon amant. Vous voyez, le jeune garçon qui a la vingtaine, les cheveux noirs et le regard candide ? C'est Gabriel, il est mon amant. Cela fait deux ans que l'on se côtoie et cela fait deux ans que nous couchons ensemble, personne n'est au courant de notre relation et c'est tant mieux. Je ne veux pas nuire à ma réputation, il est vrai que les gens savent que je suis bisexuel, mais sans plus, j'ai déjà embrassé des hommes en public, j'ai déjà tout fait en public faut dire. Bref, il est serveur, on travaille ensemble, on prend notre pied mais personne ne doit savoir cela. Cela n'a rien avoir avec l'éthique mais si on demande je dirais que c'est cela. Bref, me voilà sur scène en train d'annoncer le programme de la soirée d'une voix enjoué et musicale. Ce soir c'est le retour, c'est la première soirée... Que dire d'autre... Habille d'un costume en satin gris foncé, d'une chemise blanche, d'un gilet sans manches assortit au costume et d'une cravate pourpre je descends la scène à grands pas. J'ai envie de boire un verre, je sais que Gabriel y est, je ne demande que ça moi, passer du temps avec, j'ai été séparé de lui durant deux mois. Je ne suis pas accroc, mais je dois avouer qu'il m'a manqué. Je me pose sur u tabouret non loin de Gabriel est de l'homme qui a parlé avant moi sur scène. Ma main droite griffe le comptoir avant d'y tapoter mes doigts nerveusement.

    « Puis-je avoir un verre de scotch s'il vous plait... » 


Je ne sais pas à qui je m'adresse à la parole, il y a plusieurs serveurs, mais celui que je veux c'est Gabriel, histoire de lui glisser quelques mots à l'oreille afin que nous puissions aller nous retrouver dans un couloir secret du cabaret afin de récupérer d'une façon minime de son absence. Mais regardez le, que se soit de profil, de dos ou de face il est parfait, les traits de son visage son purs, il a l'air si innocent comme ça, mais il ne l'est pas. Avec sa gueule d'ange il en trompe plus d'un, j'ai appris à le connaître Gabriel, un prénom qui lui va terriblement bien. Je le fixe sans vraiment m'en rendre compte, je me perds alors dans des pensées non catholiques pour certaines, il faut l'avouer. Une voix féminine me sort de mes pensées, je tourne à contre cœur la tête vers la serveuse, pas de Gabriel pour me servir mon scotch, lui qui sait si bien le faire... Tant pis, je vais prendre celui de la jeune qui ne peut pas s'empêcher de me sourire, mas pas n'importe qu'elle sourire, je parle de ce sourire en coin qui veut tout dire. Je prends le verre de scotch et je fais le tour de celui-ci du bout de mon index droit. Je suis encore un peu ailleurs, un peu fatigué de mon début de soirée et déçu que ce ne soit pas Gabriel qui m'est servit. La jeune serveuse prend la parole.

    « Dites monsieur Elias... » Monsieur Elias, bien sur, je la connais depuis un an et elle est pas foutue de m'appeler Robert. « Vous pouvez m'appeler Robert... » Elle sourit comme un ado qui vient d'apprendre qu'elle a l'autorisation de ses parents pour sortir après minuit, pauvre gamine... « Oui, alors Robert... Ce soir, vous pourriez me donner un cours particulier de piano, après le spectacle je veux dire... » Un cours privé et puis quoi encore ? Elle veut coucher avec moi, certes, mais pas ce soir, une autre fois si l'envie se présente de mon coté. Je fronce les sourcils avant d'ingurgiter cul sec le contenu de mon verre. Je grimace un peu avant de lui répondre. « Pas ce soir jeune fille, une autre fois... » Je finis ma phrase d'un clin d'œil plutôt discret, histoire qu'elle n'en demande pas plus. La mine déçue tout de même, elle reprend la parole. « Je vous ressers un verre ? » Je souris largement poussant mon verre vide que je plains. « Avec plaisir... » me regarde se tourne vers Gabriel toujours en train de discuter, je souffle doucement et je m'allume une cigarette m'enivrant de la fumée de celle-ci tout en voyant mon verre vide se remplir sous mes yeux. « Merci... »


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MessageSujet: Re: Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR.   Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR. Icon_minitimeSam 30 Oct - 17:34

Tard, bien plus tard, Gabriel était à son poste. Dans son travail, il était irréprochable ; toujours à l'heure, impeccablement habillé, poli et agréable. Oui, vraiment, les clients aimaient ce jeune garçon charmant, qui effectuait convenablement son service. Les pourboires étaient donc en conséquence. Mais au fond, ils ne savaient pas qui était ce Gabriel. Anglais, cela était certain, son accent était reconnaissable parmi mille. On ne lui prêtait aucune relation amoureuse, et cela occasionnait quelques déceptions. De la part des commères, et des prétendantes. Le jeune homme semblait intouchable, inaccessible. Pourtant, il était bien là, souriant et posant ces cocktails... Un peu distant, peut-être. Cela faisait, assurément, partie de son charme. Le garçon filait, au travers des tables, adroit. Il posait des verres, en récupérer des vides, prenait des commandes, et tout cela, dans une parfaite harmonie de sourires et de phrases charmantes. Voilà qu'il s'occupait d'une femme à la beauté intacte malgré son âge avancé. Gabriel la connaissait bien, Sasha était une habituée du cabaret, toujours présente pour les grandes occasions. La réouverture du cabaret en était une. Le serveur la considéra un instant, avant de lui offrir ses services. Éblouissante dans sa robe jersey, qui dévoilait plus qu'elle ne cachait, elle commanda un porto. Mais jamais Sasha ne frisait le vulgaire ou l'indécent. Non, elle naviguait habilement entre, et Gabriel ne comptait plus le nombre d'hommes qui s'étaient jetés à ses pieds. Elle lui fit un clin d'oeil, se baissant adroitement pour que le garçon ait une vue... plongeante. Il s'agissait d'un jeu entre eux, la cliente qui charmait le charmant serveur. Mais ce dernier ne se laissait point impressionner, il avait déjà croisé sur sa route de bien belles créatures. Il quitta Sasha, prit deux autres commandes et se dirigea vers le bar. Le jeune homme frôla Robert, mais absorbé dans ses pensées, il ne vit pas. Pourtant, Gabriel aurait dû sentir cette présence familière, cet odeur de tabac, de parfum haut de gamme et d'un peu de sexe qui émanait de son amant. Mais non, le jeune homme était distant, ailleurs.

― Gabriel, mon joli Gabriel... Quel plaisir de vous revoir ! S'exclama Sasha, l'œil allumé. Et c'est sans vergogne qu'elle dévorait le garçon des yeux. Gabriel, stoïque et amusé, ne broncha pas sous ce regard intense, avant de déclarer :
― Vous savez bien que tout le plaisir est pour moi, Sasha.
― Oh, arrêtez, je sais bien que vous dîtes cela à toutes les belles personnes, rétorqua la femme, empruntant une mine outrée et renfrognée.
― Seulement à celles qui vous ressemblent, Sasha, répondit adroitement le serveur.
― Hm, voilà qui est bien dit... Mais dîtes-moi, mon cher, n'avez-vous point une quelconque amie ? Demanda Sasha, avide de connaître la réponse. Elle ne manquait jamais de lui poser cette question, qui la laissait ignorante. Plusieurs personnes aux alentours attendirent la cliente, et ils se retournèrent vers eux.
― Madame, si j'avais une amie, je ne pourrais passer autant de temps avec vous. Oh, veuillez m'excuser, on m'appelle.

Et voilà comment le garçon s'en tira. Ce soir-là, il n'avait pas usé de ses stratagèmes coutumiers, un peu lassé de ces questions, de ces personnes curieuses. Oui, le jeune homme était fatigué. Sa cousine venait de quitter Saint-Pétersbourg, et Mary lui avait annoncé quelques mauvaises nouvelles... Son front était plissé, signe que Gabriel était tourmenté. François, qui était dans la salle, avait remarqué ce pli soucieux sur le visage de son ami. Le bourgeois l'avait arrêté en posant sa main sur son bras.
― Gabriel, quelque chose ne va pas ?
Le serveur se perdit dans le regard bleuté de son ami. Les deux jeunes gens se fichaient des regards posés sur eux, seul celui de François comptait pour Gabriel.
― Je... j'ai eu des nouvelles du pays... Murmura-t-il, avant de filer. Le jeune homme, ne s'en randant pas compte, allait à l'encontre de Maria et de Robert. Il surprit leurs dernières paroles, et leva un sourcil réprobateur. Maria se tourna vers lui, un grand sourire aux lèvres, les yeux illuminés :
― Ah.. C'est toi Gabriel...
Le jeune homme ne répondit pas à une telle remarque, aussi inutile qu'absurde. Gabriel posa son regard assombri sur son amant, le saluant brèvement.


Dernière édition par Gabriel C. Ford le Mer 10 Nov - 23:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR.   Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR. Icon_minitimeSam 30 Oct - 18:07


Drunkenness & Decline ♫.

La serveuse quitte mon champ de vision rapidement et c'est tant mieux, elle va aller servir d'autres clients et me laisser un peu tranquille. Je souffle doucement la fumée de ma cigarette repoussant alors mon verre remplit du liquide brunâtre que j'apprécie tant. Je me retourne sur mon tabouret, dos au comptoir après avoir frôlé Gabriel. Lui ne c'est rendu compte de rien, moi oui, mon corps a été prit de frissons agréables, j'ai pu alors sentir son parfum que j'apprécie tant, pour cause c'est moi qui le lui ai offert. Je lui offre des choses de temps à autre, parfois anonymement d'autres fois laissant mon nom ou un pseudonyme. J'aime sentir que je suis siens, il sait que lorsqu'il en a envie, il peur faire tout ce qu'il veut de moi et j'apprécie cela. Mon sourire s'agrandit alors qu'il vient de passer contre moi, ma main frôlant sa hanche. J'en reviens donc, je suis dos au comptoir, dos à lui et à tous les serveurs et ainsi d'une oreille curieuse j'écoute les conversations plus ou moins intéressantes autour de moi, fixant la scène et les danseuses.

Ce soir je gère la salle, le chef est dans son bureau à faire je ne sais quoi avec une de ses filles du troisième étage, il néglige sa femme et cela, tout le monde le sait, mis à part elle comme d'habitude. Je soupire en pensant à cela tirant alors une nouvelle fois sur ma cigarette. Je regarde alors la jeune femme qui discute avec le beau Gabriel, mon œil gauche ne peut pas la quitter du regarde, je ne suis pas jaloux, j'observe juste la réaction de Gabriel face à celle-ci qui à ce que je suis capable de lire sur ses lèvres le drague. De toute façon, même sans lire sur ses lèvres l'on peut aisément voir qu'elle le drague, son sourire et ses yeux veulent tout dire. Je n'aime pas vraiment cette femme, mais j'ai confiance en Gabriel, il ne va rien faire avec. Je ne devrais pas le surveiller, parce qu'on a convenu qu'on peut aller voir qui on veut quand on veut, je me contredis totalement en le surveillant, il faut que je me calme. Mais deux mois, deux mois sans lui c'est une éternité surtout lorsqu'avant je le voyais tous les jours. Je me retourne rapidement voyant que ma cigarette ne vaut plus le coup, j'écrase celle-ci dans le cendrier avant de boire mon verre de scotch cul sec, grimaçant alors une nouvelle fois. Je fixe Sasha alors qu'une nouvelle fois, une vois féminine me sort de mes pensées.

    « Robert est-ce que tu pourrais jeter un œil sur les partitions de Joey ? J'ai l'impression qu'il manque des paroles et que les notes ne sont pas sur le bonne arrangement... » C'est Lily, une des chanteuses de cœur, elle ne vient pas souvent, elle est jeune c'est mieux pour elle de ne pas venir souvent ici. « Bien sur, donne moi voir ça que je regarde... » Je sors ma paire de lunettes de ma poche et je les mets sur le bout de mon nez alors que la jeune fille me pose les partitions sur le comptoir poussant mon verre. « Alors... » Je lis les paroles, je griffonne deux trois annotations dessus sans lui expliquer, elle me regarde émerveillée, elle saura le faire dans quelques années aussi. « Tu trouves ce qui cloche ? » Je dépose le crayon à coté des partitions et je lui rends celles-ci, je lui souris largement. « Voilà, j'ai noté deux trois trucs au bord des lignes, il faut que tu fasses attention aux deux dernières phrases, le texte est bon, mais les notes non, il faut modifier le rythme, va discuter de cela avec l'autre pianiste, je gère la salle ce soir, je ne joue pas... » Déçue la jeune fille colle ses partitions contre sa poitrine. « C'est dommage, je préfère lorsque c'est toi... Merci Rob... » Elle m'embrasse sur la joue doucement avant de s'en aller, me laissant entrevoir ses joues rosies. Je ne peux m'empêcher de sourire en coin, quelque peu fier de moi et de l'effet que je lui procure.


Je la regarde sans aller avant de reporter mon regard sur le bar en face de moi et de machinalement le tourner à droite pour y observer Gabriel et là, je croise son regard, regard assombri, intriguant, je fronce alors les sourcils. Je le fixe intensément cherchant à le faire réagir, je n'aime pas lorsqu'il fait ce genre de tête, lui qui est si jovial. J'aimerai bien qu'il vienne me voir là, que je puisse lui dire de me suivre dans les couloirs secrets que l'on puisse discuter. Sasha se tourne aussi et croise mon regard, je suis obligé de baisser le miens comme si de rien n'était et pour ne pas éveiller de soupçons je baille. Maria est aussi près de Gabrielle, oui maria c'est la serveuse qui vient de me donner mes deux verres de scotch. Je ne dis rien, je ne me fais pas remarquer, je reste calme. Gabriel viendra me voir si l'envie lui vient, après tout nous ne sommes pas un couple et personne n'est au courant de rien. Je lève mon visage arrêtant de fixer le comptoir en bois et je demande un nouveau verre de scotch à un serveur, je ne précise personne, mais je le dis d'une voix assez forte pour que Gabriel puisse m'entendre.

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MessageSujet: Re: Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR.   Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR. Icon_minitimeSam 30 Oct - 19:44

Il est bon de parler et meilleur de se taire. C'est pourquoi le garçon se contenta de passer devant Robert, en détournant le regard. Après tout, savoir parler a toujours été savoir se taire, et Gabriel l'avait compris. On s'étonnait encore de le voir si silencieux. Pourtant, les gens devraient s'en rendre compte, conversation et éloquence ne sont guère synonymes. Il s'accorda une petite pause, quittant la grande salle surchauffée pour un couloir désert. Enfin, il pouvait respirer, et se débarrassait de son sourire de façade. Gabriel s'appuya de tout son long contre le mur et ferma les yeux, appréciant ce moment de calme après tant effervescence. Le jeune homme sentait encore l'intensité du regard de son amant posé sur lui... Deux mois, deux mois qu'ils s'étaient quittés. Mais quelle séparation... Un délicieux trouble s'empara du garçon. Qui n'a pas connu l'absence ne sait rien de l'amour, même charnel. Mais il y avait ce poison, l'oubli... Gabriel, en découvrant les merveilles de Moscou, avait-il chassé l'image de Robert dans son esprit ? Gabriel, en se rendant à la bibliothèque nationale, avait-il pensé seulement à cette charmante étudiante ? Avait-il désiré son corps plus qu'aucun autre ? Avait-il pris plus de plaisir ? Non.

Si le sentiment amoureux se mesurait à l'ampleur du manque, à l'état fiévreux dans lequel l'absence de Robert avait plongé Gabriel, alors, on n'aurait pu douté de la sincérité de son attachement. François avait accompagné le garçon lors de son voyage à Moscou, cela les avait fortement rapproché. Le poète sentait bien que son ami éprouvait une affection pour quelqu'un dont il ignorait l'identité, et il était assez fin pour ne pas l'interroger. Mais un soir qu'ils se promenaient dans les rues animées de la capitale, et qu'ils parlaient d'amour, voici quel propos tint Gabriel à cet égard : « L'ardeur ne se mesure pas à la quantité de fois de faire l'amour ; l'amour est tout le long des jours, dans la quiétude du silence, dans le sourire, le ton de la voix, dans l'absence, l'éloignement ». François avait été troublé par ce discours, touché par cet accent de vérité. Gabriel était pour lui ce qu'était la muse au peintre, une source d'inspiration infinie.

Au retour de son voyage, le serveur avait pensé à Robert, à ce qu'il avait pu faire, avec qui... Jalousie ? Certainement pas. Il n'avait pas ce manque d'estime pour la personne aimée. Elle aurait aveuglé le coeur de Gabriel, il aurait cru ce qu'il aurait craint... Dans son libertinage, ce sentiment lui paraissait si absurde. Mais il y avait l'autre jalousie, qui éloignait l'indifférence et qui se confondait avec le désir.

François vint le tirer de ses réflexions, et Gabriel se confia à lui. Les deux amis revinrent dans la salle, bras dessus, bras dessous. La conversation avait pris un ton plus léger, plus badin. Le garçon aimait cela chez François, sa facilité à détendre les gens. Ce qui énervait le plus Gabriel, c'est le fait que ses parents pensaient encore pouvoir gérer sa vie... Mais ils se trompaient lourdement. Un sourire flottait à maintenant sur ces lèvres, après avoir suivi des yeux son ami qui partait s'installer sur un siège. Il attendit vaguement la voix de son amant, mais il ne bougea pas un muscle. Et puis, Maria se ruait déjà sur lui. Le garçon se retint de rire avant d'essuyer quelques verres, non loin d'eux. Sa collègue lui demanda la boisson de la liqueur demandée, et s'avança vers elle la bouteille en main, il fit d'un ton désinvolte :
― A ce rythme là, j'aurais très bien pu m'en occuper moi-même.
La jeune femme le regarda, surprise de ses mots prononcés d'un ton indifférent, et amusé. Elle bafouilla quelque chose, rougit, et s'empressa d'aller à l'autre bout de la salle. Gabriel la suivit des yeux tranquillement, avant de les poser sur Robert. Il attrapa un verre, versa le liquide dedans, puis le tendit vers son amant.
― Vous leur faîtes un bien drôle d'effet, sir.


Dernière édition par Gabriel C. Ford le Mer 10 Nov - 23:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR.   Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR. Icon_minitimeSam 30 Oct - 20:12


Drunkenness & Decline ♫.

Mon Dieu non ! Gabriel pourquoi t'en vas tu et sans moi qui plus-est … Ma raison me pousse à rester sur ma chaise et d'attendre que lui fasse le premier pas, mais une autre partie de mon corps qui auparavant n'avait jamais son mot à dire commence à faire surface, mon cœur. Je n'ai point le droit de lui suivre de l'agresser, de l'obliger à me regarde & à discuter avec moi. Le silence est parfois mieux que la parole, et là, l'immobilité est mieux que les gestes. Plus facile à dire qu'à faire, mais je dois lui laissez sa part de liberté, à près tout, c'est lui le chef dans notre couple. Je ne bronche pas, je le regarde sans aller par contre, j'aime sa démarche, je fixe l'embouchure, de la porte qu'il a prit avant de disparaître. Je joue avec mon verre vide et c'est alors que je remarque que l'homme qui était auparavant avec le rejoint, les deux laissant Sasha en plan, pourvu que celle-ci ne vienne pas me parle,r je n'ai pas le cœur à la parole ce soir, mais plutôt à l'ivresse. Je soupire doucement tournant mon visage vers la gauche afin de ne pas donner l'envie à sasha de venir entamer la discussion avec moi. Je veux boire ce soir & passer du temps avec Gabriel point barre. Je pense aussi à Diane, celle-c est occupée ce soir et celle-ci ne se doute pas une seule seconde de ce que je fais, elle se doute que je vois des femmes, mais jamais elle ne se douterais que je puisse fréquenter un homme et cela depuis deux ans. Jamais je n'ai parlé de ma relation avec Dmitar qui a duré plus d'une année. C'est ma seule et unique relation monogame que j'ai eu depuis que j'ai l'age d'avoir des relations avec autrui.

Je prends mon paquet de cigarettes en main, je joue avec celui-ci pensant à Gabriel, à ses mains sur mon torse, à ses lèvres sur les miennes ou ses lèvres sur le lobe de mon oreille ou pire encore, ses mains dans mes cheveux. J'en frisonne doucement, je me tâte d'aller rejoindre les deux hommes pour m'incruster, mais ce n'est point une bonne idée. Je ne bouge pas de ma chaise et j'ai bien raison, le voilà qui revient avec son ami. Je ne souris pas, je reste indifférent, j'arrive à me calmer, mon visage ne montre rien comme expression, mais si quelqu'un pouvait lire dans mes pensée,s ce serait la catastrophe. Je me pose tout de même la question de ce que les deux hommes ont bien pu se dire derrière cette porte, ce n'est pas de la jalousie qui me fait penser à cette question, mais plus de la curiosité, je lui demanderait tout à l'heure si l'occasion m'en vient. Nous verrons bien alors s'il a envie d'en discuter avec moi ou si cela reste n secret avec son ami. Quelque soit la réponse, je ne lui en voudrait pas, écoutez, il a sa vie et moi j'ai la mienne, c'est le bonheur de la relation libre équilibrée. Je l'observe donc furtivement alors qu'il revient au niveau de Sasha et de Maria, c'est là que quelqu'un daigne répondre à ma requête sur un nouveau verre de scotch. Je pensais qu'il allait me servir, mais Maria s'empresse de le devancer.

Je ne peux m'empêcher de soupire, je dépose mon paquet de cigarette sur le comptoir et j'en apporte une en bouche, je ne regarde même pas Maria venir m'apporter un nouveau verre alors je ne vous raconte pas la surprise lorsque je vois un torse masculin devant moi alors que j'allume ma cigarette. J'ai presque faillis lâcher celle-ci de ma bouche. J'avale ma salive avec quelques difficultés et je regarde Gabriel, il est devant moi, en chair et en os, le Gabriel, mon amant. Toutes sortes de choses défilent dans mon esprit, je n'arrive pas à faire un choix, je ne contrôle plus mes pensée,s il me parle, je me contente de sourire et après quelques longues secondes de désarrois je dépose mon briquet sur le comptoir frôlant alors le bas de son ventre comme si de rien n'était. Tout est parfaitement calculé, mon silence l'est aussi, je me contrôle comme ça et puis nous communiquons par regards, nos regards sont intenses, nous pouvons y mêler tonnes de sentiments sans nous faire remarquer. Je prends plaisir à plonger mon regard dans le sien. C'est ce que je fais à ce moment précis, je le fixe du regard alors que mes narines laissant échapper l'épaisse fumée de ma cigarette tel un dragon. Ce moment là il est à nouveau, rien qu'à nous, à ce moment précis pour moi, il n'y a plus personne autour de nous, je profite de sa chaleur humaine de cette façon. Bien que je préfère le touché. Je laisse mes lèvres se déformer quelque peu vers la gauche formant alors un sourire en coin avant de lui répondre tout en saisissant ma cigarette dans ma main droite.

    « Je ne sais pas ce qui leur arrive... » Cette phrase abrite un sous-entendu, il va le comprendre je le sais, nous avons l'habitude d'utiliser ce genre de phrases pour discuter sans nous faire avoir.


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MessageSujet: Re: Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR.   Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR. Icon_minitimeMar 2 Nov - 0:16

« Mon cœur, si doux à prendre... Entre tes mains. Ouvre-le, ce n'est rien qu'un peu de cendre. Robert... Face à tous ceux qui te dévorent, aimer est plus fort que d'être aimé, non ? Car je te désire jusqu'à la déchirure... Désirer, même trop, même mal. Pour être à toi, pour que tu sois mien... Est-ce malsain, de vouloir cela ? Orgueilleux ? Je ne sais que trop... Tu me rends fou, toi, ta manie des cigarettes, des alcools forts, tes cheveux rebelles, ton regard... Oh, ne me regarde pas ainsi, pas maintenant. As-tu conscience de l'effet que tu me fais ? Aussi vif et troublant qu'au premier jour de notre rencontre... A quoi il sert cet amour qui est en nous ? Dis moi, vraiment ? Appelle-le comme tu veux, désir passion... Si c'est pour personne à qui on l'avoue. Nous vivons à moitié, je vis à moitié, et nous sommes deux. Je suis pendu à ton cou. Dans les plus beaux de mes rêves Mais je ne me réveille jamais près de toi. Et j'en crève. »

Les pensées de Gabriel se suivaient les unes des autres, comme dans une suite logique. Pourtant, il n'y avait rien de très clair là-dedans. Non, c'était même le gros foutoir, le gros bololo. Après ce monologue intérieur, le garçon avait repris contact avec la réalité. Il avait dû sembler un peu perdu, un peu étonné, il avait toujours cet air là. Ses yeux avaient fixé deux bonnes minutes une bouteille d'alcool, quelle contemplation... Le jeune homme les relève, croise ceux de son amant. Il ne va pas tenir jusqu'à la fin de son service, non, pas avec cette proximité, cette tentation... Comme son père le disait souvent, « A la guerre, comme en amour, le corps à corps seulement donne des résultats ». Et son fils en était totalement convaincu. D'ailleurs, il sentait ce trouble délicieux le prendre, sous ce regard. Il a d'ailleurs un peu de mal à avaler sa salive.

― C'est peut-être la pleine lune, beaucoup de personnes ont l'air d'être plongées dans cet état...

Le rouge monta légèrement aux joues du serveur, pour bien différentes raisons, qui convergeaient toutes vers un point, l'homme confortablement installé en face de lui. Le jeune homme prépara plusieurs cocktails, il aimait beaucoup en préparer. Et d'ailleurs, ses boissons étaient appréciées au cabaret. Il fredonna une chanson en français, sans s'en rendre vraiment compte :

« Qu'importe le temps... Qu'emporte le vent... Mieux vaut ton absence... Que ton indifférence. »

Son accent, ou plutôt son non-accent, était tout à fait adorable. Cela s'accordait très bien avec sa voix basse et posée, qui était très douce à l'oreille. Gabriel avait encore du mal avec la prononciation du « r » russe. Le garçon pensa soudainement à son ami François et une de ses phrases fétiches : « Jusqu'à présent, je n'avais fait de déclaration d'amour qu'à des femmes que je n'aimais pas ; alors je m'en tirais très bien. ». Cela le fit sourire. Le jeune homme aperçut une collègue au loin, qu'il avait couvert pour un soir. Il était temps de rendre la pareille. Gabriel s'approcha de la jeune femme, lui glissa quelques mots à l'oreille, et comme elle était une honnête fille, accepta de prendre le service du garçon. Le serveur revint vers Robert.

― Vous ne travaillez pas ce soir ?

Ou comment demander : On se voit ce soir ?


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MessageSujet: Re: Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR.   Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR. Icon_minitimeMar 2 Nov - 1:29


Drunkenness & Decline ♫.

« Allez viens, j't'emmène au vent, je t'emmène au dessus des gens, et je voudrais que tu te rappelles, notre amour est éternel et pas artificiel... » Vous voyez, ces paroles elles me font penser à Gabriel & moi. Il arrive constamment à me faire rêver, rien que de croiser son regard, le pénétrer, je voyage. Je ne me vois pas continuer de vivre sans lui et ses regards. Je ne peux pas y penser, je ne veux pas le quitter et j'espère que lui aussi n'a pas envie de me quitter. Il me regarde, nous nous regardons, c'est infime, cela dure quelques secondes, mais qu'est-ce que bon. Il c'était perdu auparavant sur la bouteille d'alcool, je ne sais pas à quoi il pensait, mais cela devait être fort, parce qu'il est resté un moment sans cligner des yeux à fixer la bouteille du liquide dont je raffole, le scotch. Je ne bois quasiment que cela, mis à part lorsque je suis énervé, là je bois de tout afin de faire des mélanges et de partir aussi sec, parce que je tiens très bien l'alcool. J'ai du métier derrière moi, des soirées arrosées, des nuits à boire, j'en ai fais et surement plus que le mec à coté de moi, celui qui est à ma gauche. Il est à son 7ème verres de vodka et il commence à flancher, je peux le voir parce qu'il est sans cesse à train de tombe sur le droite. Il faiblit et il ne tient pas l'alcool. Il ne va pas tarder à s'écrouler par terre. Mais bref, ceci n'est pas notre problème. Là le plus important c'est Gabriel, il est en train de me dire que c'est peut-être à cause de la pleine lune. Je ne peux m'empêcher d'élargir mon sourire. Peut-être que les femmes c'est la pleine lune, mais moi non, mas pleine lune à moi s'appelle Gabriel Charles Ford. Je le fixe avant de lui répondre jouant avec ma cigarette.

    « La pleine lune vous dites... Et bien pourquoi pas, si l'on y croit nous pouvons en user pour répondre aux comportements des femmes... & peut-être même des hommes... »


Enfin le comportement d'une femme au départ c'était juste sur la serveuse, mais nous généralisons afin de paraître moins suspect. Je garde mon sourire, je ne peux plus le retirer, je suis avec lui, il me regarde, il est proche de moi, nous discutons. J'ai même cru remarquer que ses joues avaient rosies ce qui accentue mon sourire. Je crois que tout cela risque de déraper plus rapidement que l'on ne le croit. En tout cas de mon coté, j'ai bien du mal à résister à le toucher à passer ma main sur sa joue. Son contact m'avait vraiment manqué lors de ses quelques mois. Il finit par me quitter afin d'aller s'occuper d'autres personne et il se met à chanter, si sa chanson est un sous-entendu je viens de comprendre. Je passe mon index de ma main droite sur le verre dont je dessine le contour. Je soupire doucement avant d'écraser ma cigarette qui s'est consumée jusqu'au filtre. Je bois une première gorgée de mon verre savourant alors le goût de cet alcool exquis. Je fais tourner les paroles qu'à prononcé Gabriel juste avant de cet voix angélique que je prends plaisir à écouter. Il devrait chanter, il a du potentiel, je devrais le faire essayer de chanter sur des mélodies que j'ai composé. Enfin nous verrons cela plus tard, là je n'ai qu'une seule envie si je passe du temps avec c'est de profiter de sa chaleur humaine. C'est alors qu'il revient vers moi après quelques minutes à faire des cocktails à coté. Il me demande si je travaille ce soir, je baisse la tête afin de cacher mon sourire, mais je la relève afin de lui répondre.

    « Ce soir, non, j'ai laissé mon collègue gérer la salle comme il me l'avait demandé... » Je le fixe à nouveau, je me perds tellement rapidement dans ses yeux, je me noie dans son regard pur. Il a été voir son amie serveuse, je crois qu'il lui a demandé de prendre sa soirée, sinon il n'aurait pas eu l'intérêt de poser cette question, question dont j'y réponds immédiatement. Je saute sur l'occasion comme on peut le dire. « J'ai enfin le droit à prendre un peu de temps pour moi, mais avant, il faut que je passe à ma loge... » C'est une façon de dire, je vais dans ma loge, rejoins-moi. Il va comprendre, on fonctionne comme ça depuis deux ans de toute façon. Je lui souris largement avant de boire le reste du contenu de mon verre d'une seule traite. Je pose un billet sur le comptoir, je me lève de mon tabouret et je me recule, je cache mes mains en les mettant dans mes poches me coupant l'envie de rallumer une cigarette et je me dirige d'un pas lent vers la loge. J'ouvre celle-ci après avoir traversé le sombre couloir qui me rappelle de bons souvenirs de baisers passionnés. Je m'allume une cigarette tout en ouvrant la lampe de ma loge, je m'installe sur mon canapé noir et j'attends sagement.


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MessageSujet: Re: Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR.   Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR. Icon_minitimeMar 2 Nov - 23:46

Gabriel aimait particulièrement quand Robert jouait ainsi avec la fumée de cigarette. En le regardant, ou plutôt, en le dévorant des yeux, le jeune homme en venait à envier cette cigarette, logée sur les lèvres entrouvertes de son amants. Ces lèvres, promesses d'un plaisir certain... Il les revoyait, tantôt sur son cou, tantôt dans ses cheveux. Le serveur baissa les yeux, se contentant d'essuyer quelques verres. Un léger sourire flottait sur ses lèvres. Il se mit à écouter, attentif aux paroles prononcées par son amant. Le jeune anglais relève la tête, une lueur de ravissement dansait dans le fond de ses prunelles sombres. Ses yeux symbolisaient tout à fait son être, pur et innocent, passionné et aimant. Oui, ce garçon était l'innocence même dans ce qu'il y a de plus beau et de plus désirable. Il donnait à ses paroles, à ses gestes et ses sourires cette fraîcheur si peu commune, si rare et recherchée. Celle des premières sensations, des premiers vertiges, c'était pourquoi Gabriel ne lassait jamais dans ses propos ou ses actes, non, il proposait une renouvellement de sa personne, de la vision des choses. Le jeune homme était pur, oui, il avait ce pouvoir là, de contempler la souillure sans s'y mêler. Cette vertu, car il s'agissait bien de vertu, lui apporter joie dans la douleur, gaîté dans l'égarement. Cette pureté, accompagné de sa simplicité si charmante et envoutante, étaient les deux ailes qui lui permettait de s'envoler au dessus des hommes, de rêver de passions brèves et enflammées. Oui, le garçon avait encore cette faculté si rare qui était de songer, d'errer dans le pays des rêves, sans s'y égarer. Ce serveur sage en même temps qu'honnête se devait à lui-même de joindre à la pureté qui satisfaisait sa conscience, la prudence qui devinait et prévenait la calomnie. Car le jeu qu'il s'adonnait là avec Robert n'avait rien d'innocent, même si il en prenait la douce apparence. Un jeu, ils le savaient tout deux, allait certainement finir par les perdre, corps et âme. Du moins, en ce qui concernait le jeune homme, qui se donnait si librement à son amant. Sans artifices, sans conditions. C'est pour cela qu'il ne se défaisait jamais de sa grâce. Il n'était pas sot pour autant, Gabriel savait que Robert n'était pas comme lui, que jamais il ne le pourrait l'être. D'ailleurs, le garçon ne le voudrait pas, il trouvait la perfection en cet homme, et le changer aurait été taché cette symbiose. Il s'agissait là de la définition de la beauté, car on ne voudrait pour rien au monde la modifier. Le serveur trouvait son amant beau. Très beau. Peut-être trop. Il le savait, et se maudissait pour cela. Comme ses coups de sang, son envie personnelle de le posséder.

― Alors profitez bien de votre soirée, Monsieur.

« Oui mon chéri, je te rejoins, attends-moi, s'il te plait... Oui, je sais que tu seras là haut, mais cela durera-t-il toujours ? Je le crains, cela m'effraie... Attends-moi, et aime moi. De tes baisers, de tes caresses, de ton besoin de moi. Il se lève, je ne le quitte pas des yeux, je termine de nettoyer ces verres. Je pense, un peu, qu'il ne connait pas vraiment. Mais faut-il savoir le passé d'une personne pour connaître celle-ci ? Pour la comprendre, il est certain. Je ne sais guère si j'ai envie que tu me comprennes... Mon passé ne me définit pas, il m'a construit, faut-il l'évoquer... ? Non. Non. Je me dépêche de ranger, j'aide cet homme ivre à se lever, une courtisane prend le relais. Je la remercie d'un sourire. Je monte, je me retiens de courir. Personne dans le couloir. Je frappes quelques coups, légers, j'entre et je m'arrête sur le seuil, pris de ce désir si brûlant, déchirant. Je ferme la porte, enlève ma chemise d'un sourire, la laisse tomber au sol. Mon amant, te voilà enfin ».

― Je.. je...Tu m'as tellement... manqué.

Gabriel laissa tomber ces mots, il vint vers Robert. Ses mains se posèrent sur son visage, sur son cou, dans ses cheveux. Il le dévisagea, intensément, et enfin, posa ses lèvres sur les siennes. Dans un baiser d'abord chaste, puis la passion l'enflamme, le laissant haletant.


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MessageSujet: Re: Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR.   Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR. Icon_minitimeMer 3 Nov - 2:58


Drunkenness & Decline ♫.

Juste avant que je m'en aille le jeune garçon m'interpelle et me dit qu'il espère que je vais passer une bonne soirée. Je peux lui assurer que oui, tout simplement parce que lui même va faire partis de cette soirée. Parce que s'il n'aurait pas été là, je serais resté seul ou alors j'aurais été perdre 20 minutes de ma vie à draguer une jeune femme afin de faire l'amour sans cette boule au ventre que j'ai lorsque je suis avec Gabriel. Je n'avais jamais ressentis de telles choses avec un autre homme, même avec Dmitar c'était moins fort et pourtant lui je l'aimais. Je n'imagine même pas alors ce que je ressens pour Gabriel et même pour Diane, c'est tellement compliqué et excitant à la fois. Si l'on m'avait dit un jour que j'allais rencontrer quelqu'un comme Gabriel je n'y aurais jamais cru. Ce jeune homme arrive à m'apaiser et à me calmer, ou à m'énerver, il peut strictement tout faire de moi et ce qui fait le plus souvent c'est me rendre fou de lui, fou de jalousie. Je n'ai pas le droit d'en éprouver, mais je n'arrive pas à faire autrement, lorsque je le vois avec une jeune femme je n'arrive pas à contrôler mon envie de virer celle-ci et de dire à la terre entière que Gabriel est à moi. Je n'en ai pas le droit et puis Gabriel n'est pas à moi. Notre relation est convenue comme ça. Mais lui et moi nous faisons des écarts, je le vois, il a parfois ses excès et moi j'ai les miens de mon coté. Cette relation ne nous conviens pas,; mais nous ne pouvons pas faire autrement, la changer aggraverais les choses à mon goût. Et puis je me connais j'ai besoin d'avoir plusieurs choses à moi, comme là j'ai Diane et Gabriel, j'ai trompé Dmitar pour cela, j'ai tenu une année rien qu'avec lui, mais j'ai flanché, tout cela parce que je suis faible. J'ai tout fait pour résister, mais j'ai constamment besoin de voir ailleurs, de tout essayer, de tenter l'impossible, comme ce que j'ai fais avec Diane; On était à l'opéra de Paris, elle était avec son mari, je l'ai charmé durant quelques heures, nous avons sympathisé tout de suite. Je lui ai montré la direction des toilettes. Nous nous sommes embrassés sous la passion une première fois, elle s'est reculée pour s'excuser et je l'ai attiré contre moi en la ré-embrassant. Nous avons fait l'amour dans les toilettes, à se mordre pour ne pas jouir. C'était un moment exquis de ma vie que je ne veux en aucun cas oublier, je lui ressors souvent à Diane. C'était excitant de ne pas devoir faire de bruits et de faire doucement. Le plaisir avait été intense, mes derniers coups de reins l'étaient encore plus. Bref, oublions cela et concentrons-nous sur Gabriel. Je traverse le couloir pour arriver à ma loge, dedans j'allume la lumière après avoir fermé la porte, j'attends sagement mon beau mâle. Celui-ci ne tarde pas à faire son apparition, je me perds dans son regard à peine il ouvre la porte et il l'a ferme. Je ne sais que dire, je fais un pas vers lui alors qu'il retire sa chemise et qu'il la laisse glisser par terre. Je peux alors observer son torse parfait, son corps l'est aussi tout entier. J'avale avec difficulté ma salive, je passe ma langue sur mes lèvres afin de les humidifier. Il me dit alors qu'il m'a manqué, je ne lui réponds pas, mais je vais le faire, qu'il ne s'inquiète pas, j'ai juste besoin de ses lèvres sur les miennes, j'ai besoin de me ressourcer avant de faire quoi que ce soit d'autre. Il s'approche de moi, ses mains vaquent de mon visage, jusqu'à mon cou et finissant dans mes cheveux. Je ferme les yeux et je me laisse faire. C'est alors qu'il dépose ses lèvres sur les miennes, je frisonne de tout mon être sous ce contact, je ne bouge pas, je profite de ce contact et je glisse mes mains sur son torse que je caresse de haut en bas avant de l'entourer de mes bras alors que le baiser se fait de plus en plus passionné. J'ai ouvert ma bouche afin que ma langue aille à la rencontre de la sienne m'arrachant alors un gémissement qui se retrouve quelque peu masqué. Je caresse son dos du bout des doigts tout en le serrant contre moi, les yeux fermés, ô mon Gabriel si tu savais ce qu'il se passe en moi à ce moment précis... Si tu savais. Je mets fin au baiser par manque de souffle, je le regarde dans les yeux, ma main droite glisse sur son visage angélique.

    « Toi aussi mon ange... »

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MessageSujet: Re: Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR.   Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR. Icon_minitimeMar 21 Déc - 14:28

Ton ange... Oui, mon chéri, ton ange. Le bar, le paradis, d'où je te regarde. Il semblerait que le long comptoir soit une frêle barrière de ce qui m'entoure... Je peux regarder, je peux considérer les gens aux alentours. Ils ne font pas attention, ils ne savent pas qu'on les observe. Moi je n'ai d'yeux que pour toi. Les autres, c'est l'enfer. J'aimerais pourtant crier à la face du monde en me voilant la mienne que tu es mien. Alors je mets toute cette tendresse, ce désir brûlant, dans mon silence. Dans mes regards. Et mes regrets. Un éclair de lucidité m'apporte de bien tristes pensées. Nous le savons, mon amour, que cela ne pourrait continuer ainsi. Mon amour... Cet incendie, cet incident m'a ouvert les yeux. J'ai vécu une vie, différente de celle connue dans le cabaret. Pendant que celui-ci se reconstruisait, j'ai voyagé, j'ai même aimé. Mais d'un amour léger, presque innocent. Il m'apporta insouciance, ce que je manque depuis mon arrivée ici. Dès lors, je parvenais à garder une distance de ce monde débauché. Mais voilà que je descend inexorablement, tel Lucifer. Je suis ton ange, oui, mais déchu. J'avais quelques valeurs dont je me vantais la possession. Que me reste-t-il ? Un peu de toi. Cela est suffisant, bien entendu, lorsque je jouis de tes caresses. Vois, il faut croire que c'est la société qui m'a définitivement abîmée. Je... ne devrais pas dire de telles choses. La reprise fut difficile, tu dois le savoir. Beaucoup d'euphorie et d'affolement dans les coulisses. Que j'aimais auparavant arpenter. Voilà que je me lasse... Et François qui me presse de partir avec lui pour Paris. Moi, je voudrais seulement retourner au domaine irlandais de mon oncle, courir avec toi le long de la galerie de glace, vivre de plaisirs charnels... Parfois, quand épuisés de nos débats enflammés, nous pourrions nous rendre dans le village voisinant. Inconnus, de simples habitants, loin de toute agitation. Bien sûr, nous ne connaîtrons pas la lassitude, car les deux amants que nous sommes se suffiront à eux-même. Or ce que je souhaite ne compte pas. Mes parents me l'ont bien fait comprendre. En me l'envoyant, ils ont osé ! J'ai voulu l'aimer, Elisabeth me l'a rendu chèrement. Je ne pensais pas que l'amour avait un prix. Alors mon amour, si je suis toujours avide de tes baisers, c'est que j'ai bien peur de ne plus en être rassasié. Ce désir me blesse, je ne serais jamais guéri de toi. Mais c'est bien la seule blessure qui vaille d'être éprouvée. Il faut que je te murmure des mots d'amour. Je m'étends sur toi, je te respire. Habilement, en faisant jouer mes muscles, je laisse tomber au sol mon haut. Ma peau frisonne sous tes caresses, mes lèvres sont entrouvertes d'un plaisir non dissimulé. Il est l'heure pour mes sombres pensées de battre retraite, tu es bien le seul qui les effraie cher amant. Prend et aime moi...
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MessageSujet: Re: Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR.   Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR. Icon_minitimeMar 21 Déc - 15:17


Drunkenness & Decline ♫.

Les bizarreries de l’amour me feront toujours autant sourire. Regardez-moi, je suis debout face à un jeune garçon d’une vingtaine d’années, mon cœur brule et me crie de l’embrasser & de l’aimer. Mais ma raison me dit tout autre chose, elle me dit de l’oublier, de quitter ce que je vis avec et de vivre normalement avec une femme et des enfants. Mes mains glissent sur son torse découvert de tout tissu, je le caresse du bout des doigts comme si à nouveau je le découvrais, comme si c’était l’une des merveilles du monde. Je ne puis vous dire ce que je ressens à ce moment présent, tout est compliqué, tout se mélange, je souffre de ses sentiments mêlés que je ne peux pas contrôler. Gabriel, tu chamboules tout chez moi, tu me rends ivre de toi. Mon regard n’est désormais plus perdu dans le sien, mais sur ses pectoraux, son torse, ses formes parfaites. Je pose mes mains sur ses hanches afin de coller mon bassin au sien et de soupirer de plaisir. Tout ce temps passé loin de lui, à cause de cet incendie n’a fait que me rendre vulnérable. J’ai eu le temps de réfléchir à lui, à nous pendant ces mois de calme sans chansons. Gabriel m’a manqué, mais je n’ai pas vraiment fais de pas vers lui, de pas en avant, je n’ai pas assumé ce que je veux au fond de moi. J’éprouve des choses pour lui, mais je ne sais pas si c’est de l’amour, je ne sais pas ce qu’est l’amour, je ne connais que l’ivresse, la colère et la peur. Je suis un novice en amour & je pense qu’il le sait. Malgré mon âge & mon expérience j’ai bien du mal à décrire ce que je ressens. Je remonte mes yeux pour plonger mon regard dans le sien, je me recule et je défais les boutons de ma chemise doucement, un par un et je jette cette chemise par terre me retrouvant à mon tour torse nu. Je n’ai pas quitté une seule seconde le regard de Gabriel, je défais même la ceinture de mon pantalon que je laisse glisser à terre. Je me rapproche de lui, mes deux mains glissent sur ses joues sensuellement.« Je… » Je suis incapable d’aller plus loin dans ma phrase, cela m’a prit comme ça, je n’ai pas contrôlé mes paroles, alors pour éviter la question de Gabriel qui aurait pu suivre à ce mot sorti de ma bouche, je l’embrasse. Je dépose mes lèvres sur les siennes, englobant sa lèvre inférieure tendrement, mes yeux se ferment sous l’effet du plaisir. J’ouvre lentement la bouche afin de laisser ma langue ardente chercher la sienne et jouer avec. Ce baiser me donne l’impression qu’il dure une éternité, je pense que c’est normal, parce que cela fait bien longtemps que je n’ai pas échangé un baiser comme celui-ci avec quiconque. Par manque d’air je me retrouve à abandonner ses lèvres avec regrets, je pose mes mains sur son torse que de nouveau je me mets à caresser doucement, sensuellement, ma main droite se retrouve même à passer le la bosse de son pantalon, je la caresse tel un coup de vent. Mon visage descend un peu et mes lèvres se posent à nouveau sur lui, mais cette fois sur sa nuque que je dévore de baisers tout en glissant cette fois ma main gauche dans son pantalon avant avoir défait la braguette de son pantalon. Je le pousse doucement afin que l’on arrive contre le mur, tout ça pour quoi ? Pour éteindre la lumière, j’aime le noir, cela décuple les plaisirs de mon côté, je ressens bien l’interdis et l’excitation de l’interdis lorsque je suis dans le noir. Je me rends compte alors que pour le moment c’est moi et que moi qui est le dessus, cela est bizarre parce qu’en temps normal, c’est le contraire. Je frisonne alors, car au moment où il va reprendre le dessus, je vais apprécier, il va surement faire la surprise. Mes mains glissent sur ses hanches, ses cuisses que je caresse toujours le visage enfuis dans ses nuque, je sens alors ses mains dans mes cheveux, un soupire s’échappe de ma bouche, soupire que j’essaye d’étouffer dans sa nuque sans grand succès. Mes cheveux, c’est mon atout de séduction, mon arme fatale, mais aussi mon point faible, le plus évident à trouver, mais que très peu de gens le savent, Gabriel a été le premier à trouver dès notre première rencontre. Je stoppe mes caresses afin de plonger mon regard dans le sien, j’arrive à trouver ses yeux dans la pénombre et je ne les quitte plus.
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Il faut être toujours ivre, feat Robert J. F. Elias JR.

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