Messages : 291 Date d'inscription : 24/10/2010 Localisation : Au cabaret.
Sujet: Give me one reason. || Gabriel C. Ford. Mar 2 Nov - 16:11
♣ Là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté...♣
Irina & Gabriel
Assise depuis quelques minutes à peine dans le bar du cabaret, rare moment où Je peux quitter les murs de ma chambre au troisième étage...Je regarde mon compagnon d'un soir, ce terrible Friedrich...un allemand aussi répugnant que bourrin. Ce soir, il a payé le prix fort d'après le patron, pour que Je l'accompagne ici, et que Je lui offre l'illusion d'apprécier ce moment. Il joue à une partie de carte avec des autres clients quant à moi, Je dois rester à ses cotés, devant lui offrir de temps à autre des baisers dans la nuque, ce qui soulève en moi une vague de régurgitation...Je le regarde, avant de balayer la salle d'un regard, Je n'aime me montrer de la sorte avec des clients devant ces employés...Je ne supporte pas cette image de vulgaire catin qu'on me colle même si au fond, c'est évidemment ce que Je suis...Je croise alors le regard d'un serveur, il me semble qu'il s'appelle Gabriel, Polina m'en a souvent parlé, ils sont apparemment proches, de mon coté, Je n'ai pas vraiment eu l'occasion encore de converser avec lui...nous verrons cela par la suite.
Et voici à présent, que l'allemand se déchaîne, maudissant ses cartes après avoir encore perdu de l'argent, où est le problème me direz-vous quand on voit le nombre de billets qu'il tend au patron pour m'avoir. « Dans la chambre mademoiselle Irina et maintenant... ». Je ne réponds pas, me contentant d'un hôchement de tête, il se lève brusquement avant de tourner les talons, Je le suis baissant légèrement le regard, avant de croiser finalement le regard du serveur, qui me passe juste devant, un léger sourire en coin et me voilà quelques secondes plus tard dans ma chambre, celle où chaque soir J'offre mon corps aux clients demandeurs. Tous plus répugnants les uns que les autres, sauf ce dernier...Monsieur Bogdanovitch...une rencontre dans un café, et le soir même j'apprenais que c'était un client d'ici. Une véritable alchimie s'est nouée entre nous, mais son comportement dès plus détestable, me fait pester contre lui à chaque fois...pourtant il est charmant comparés aux autres...Debout dans ma chambre, Je le regarde, alors qu'il défait le noeud de sa cravate. « Déshabillez vous à présent...». Je me retiens de fuir de cette chambre avant de glisser les bouts de tissus le long de mon corps fébrile à chaque fois que Je me retrouve en face de lui, il est loin d'être tendre et Je ne sais Jamais comment cela va se terminer. Sans états d'âmes le voilà qui me plaque violemment au mur, avant dagripper fortement ma cuisse, déjà douloureuse par un coup qu'il m'a affligé l'autre soir, Je serre les dent, restant statique alors qu'il colle sa tête répugnante dans mon cou. Il commence rapidement son affaire, portant mes Jambes autour de son bassin, Je me retiens de hurler ma douleur, ma peine et mon dégoût de devoir faire cela. Au bout de quelques minutes à peine, le voilà qui laisse un râle de plaisir masculin sortir de sa bouche, me laissant retomber au sol. Je ferme les yeux, une main dans ma bouche, retenant mes larmes. Le voilà qui me relève, me plaquant au mur, saisissant violemment mon bras. « La prochaine fois espèce de catin, vous y mettrez du votre, Je ne vous paye pas pour un tel comportement ». Mes larmes montent mais ne sortiront pas. « Bien ». Voilà tout ce que J'arrive à articuler alors qu'il se redresse, remettant ses vêtements et qu'il quitte la chambre fou de colère.
Je reste contre ce mur, regardant ma cuisse, bleu et rougie par ses coups, et sa violence ce soir, Je ferme les yeux, inspirant un grand coup avant de me changer, enfilant, un corset noir et rouge, des bas de soie, ramené de Paris par un de mes clients les plus fidèle, une légère robe par dessus et mes escarpins. J'en ai fini pour ce soir, et Je compte bien sortir, enfin sortir, Je parle évidemment de prendre un petit remontant au bar. Je sors de ma chambre croisant Polina. « Tu sors ma Jolie ? ». Je la regarde souriant, Polina, ma meilleure amie ici. « Non...Je vais boire un petit remontant après l'allemand J'en ai bien besoin. ». Elle me regarde comprenant ma peine, passant une main sur la Joue. « Oh..et bien, dépêche toi, Je remonte du bar, et ils sont entrain de faire la fermeture ». Elle me sourit avant de s'éclipser dans sa chambre. Je soupire, lasse, espérant pouvoir au moins obtenir un verre. J'arrive dans le bar, et remarque que les tables sont pour la plupart désertes à présent, encore un ou deux clients à moité ivre, palpant de la chaire humaines de mes collègues courtisanes, les serveurs pour la plupart sont partis. Je remarque Gabriel...entrain d'essuyer des verres, son visage angélique me fait sourire, Je m'avance timidement vers l'un des hauts tabourets de cuir, m'installant devant lui. « Bonsoir... ». Ma voix est douce, tout comme le sourire qui se dessine très discrètement sur mes lèvres. « Je vous prie de m'excuser...Je sais que cette heure sonne la fin de votre service mais si vous vouliez avoir la gentillesse de me servir un dernier verre... ». Je le regarde, plongeant mes prunelles brunes dans son beau regard. « Je ne veux pas vous déranger cependant... ». Un léger sourire en coin avant de poser une de mes mains sur la bar, en bois massif, magnifiquement bien décoré...
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Sujet: Re: Give me one reason. || Gabriel C. Ford. Mer 3 Nov - 1:52
Aujourd'hui, j'ai mon après-midi de libre. Comme souvent d'ailleurs. J'en profite pour avoir une vie plus, je ne dirais pas normale, mais anodine. Dans ces rues, je ne suis qu'un simple inconnu, peut-être un charmant promeneur, je ne sais que trop. Je me trouve sur le quai des anglais et je longe la rive gauche de la Néva, entre la place du Sénat et le nouveau canal de l’Amirauté. Cette ville m'a immédiatement charmée, admirablement partagée entre modernisme et traditions. L'histoire est visible partout, sur les façades, les ruelles... C'est désormais ma maison, là où je me plais à vivre. Je lis, curieux, les plaques descriptives historiques qui se trouvent sur les façades des hôtels particuliers du quai. J'apprends qu'elles furent offertes par un maire d'une ville française, Strasbourg. La France... Un pays si tentant. Peut-être que je m'y rendrais un jour. J'aurai dû y séjourner, voilà de nombreuses années auparavant... Ancienne vie, ancien amour, mon passé. Le Palais Leuchtenberg est de toute beauté, je m'arrête et contemple sa façade immaculée avant de poursuivre mon chemin. Voilà hôtel particulier Youssoupov... Ce nom me dit vaguement quelque chose. Il me semble qu'il renvoie à une famille issue de la haute noblesse russe qu'on réputait plus riche que le tsar, mais je n'en suis guère sûr. Peu importe, voilà la Chapelle du Christ-Sauveur, construite pour honorer la mémoire des marins tués pendant la Guerre russo-japonaise. Que d'Histoire...
La place du Palais est très fréquentée à cette heure-ci. Je rejoins François, mon poète, mon meilleur ami. Il me voit, ses yeux se plaisent à me dévisager. Peut-être qu'il faudrait que je lui accorde une nuit... Hm, tentant. Ses cheveux rappèlent l'éclat de l'or, ses yeux la profondeur de l'océan, et ses lèvres... Diable, quelles lèvres, faîtes pour l'amour. Le français remarque que je ne l'écoute, il sourit. Ravi de voir cette lueur de désir au fond de mes yeux, il devait l'attendre depuis longtemps. Nous bavardons, tranquillement. Il me parle de sa fiancée de Paris, très belle mais un peu sotte. François l'adore, la pauvre fille l'amuse et le fait rire. Par ses maladresses et son esprit étroit. Sa grâce et sa finesse semblent bien fades à côté, me dit-il. Je souris, quel enfant. Nous nous baladons dans la perspective Nevski, qui est la rue principale de la ville. François me propose d'entrer dans la cathédrale néoclassique Notre-Dame-de-Kazan, pour « faire des choses pas très catholiques »... J'accepte. Nous nous embrassons dans l'ombre, tels des adolescents. Ses baisers sont bons, jouissifs. On pouffe, on sort dans des éclats de rire. J'aime son insouciance et son esprit critique.
J'ai passé une excellente après-midi avec le poète cynique. Nous aurions pu continuer sur une nuit d'amour, mais j'étais de service. Et donc me voilà, tapotant des doigts le comptoir, ennuyé. Peu de monde, peu de distraction, pas de Robert. Mais il y eut cette belle créature... De longs cheveux bruns, un corps magnifique... Je crois qu'elle s'appelle Irina... Ah, Irina, charmante beauté, qui vend son corps. Mais le corps n'est qu'un lieu de passage, il y a des femmes très visitées qui n'ont rien perdu de leur pureté. Comme cette belle personne que j'ai beaucoup regardé tout à l'heure. J'aimerais tant la revoir... Mais je vais bientôt fermé. Quel dommage, elle était si... Non, je crois rêvé, mes yeux me jouent un tour. Mais non, c'est bien elle, la belle personne. Je dois avoir l'air un peu perdu, je continue d'essuyer les verres, je sens un sourire naître sur mes lèvres. Que j'aimerais pouvoir balader sur son cou. Va-t-elle venir ? Je l'espère. Quelle voix, quelle présence. C'est certain, je suis sous le charme. Avec mon accent anglais et ma voix basse, je lui répond :
Bonsoir, mademoiselle Irina.
J'arrête d'astiquer les verres, je dois avoir un regard attentif et intense. Je ne peux pas faire autrement devant la charmante créature assise à quelques mètres de moi. Je sens son parfum, ou est-ce son odeur ? Enivrant.
Mais bien sûr, vous ne me dérangez pas, au contraire...
Mon sourire s'élargit et j'ajoute :
Que puis-je vous servir ?
Dernière édition par Gabriel C. Ford le Mer 10 Nov - 23:17, édité 1 fois
Irina A. Vlapodovitch
I'm The queen Here.
Messages : 291 Date d'inscription : 24/10/2010 Localisation : Au cabaret.
Sujet: Re: Give me one reason. || Gabriel C. Ford. Mer 3 Nov - 14:39
Ce métier me désespère de plus en plus, Je ne supporte plus de devoir faire la vulgaire catin, devant des hommes de plus en plus mal attentionnés. Au début, les choses n'étaient pas aussi complexes, parce que la vie du cabaret a eu du mal à reprendre, même avec le superbe travail du couple de patron, alors les clients évidemment étaient moins nombreux, mais depuis peu, l'influence ici ne cesse d'augmenter, et les clients arrivent par dizaine. Beaucoup d'hommes d'affaires de passage ici En Russie s'arrêtent au cabaret, histoire de prendre du bon temps loin de leurs femmes, de leurs enfants, de leurs petites vie de famille posées, et cela m dégoûte au plus haut point. L'allemand, cet homme si terrible qui vient de me blesser encore, est un père de famille, et savoir qu'il trompe sa femme, Je trouve cela tout simplement égoïste et répugnant, tout comme l'être tout entier. Au départ, cet homme ne devait être qu'un client de passage, du moins c'est ce qu'il m'avait annoncé la première fois où J'ai du le séduire, lui offrir mon corps sans concessions, et finalement il était revenu, une fois, deux fois, et à présent c'était un client régulier.
Ma vie au cabaret n'est pas si décevante que çà tout de même, J'ai fais de très Jolies rencontres, comme par exemple Polina, qui est très rapidement devenue une très bonne amie, la meilleure même. Elle est l'unique à savoir que Je suis maman d'une petite fille, elle l'a su quand J'ai du quitté rapidement le cabaret parce que ma fille était souffrante et depuis elle m'aide comme elle peut, et Je crois que Jamais Je ne pourrais assez la remercier pour tout son soutient qu'elle m'a offert.
Assise à ce bar, Je regarde ce serveur, ce fameux Gabriel, un très bon ami Justement de Polina. Son visage angélique, aux traits aussi parfaits que voluptueux. Cet homme a l'air tellement différent, tellement plus agréable que tous les hommes qui se bousculent dans ces murs. Polina m'avait très rapidement parlé de lui, mais à présent, Je crois qu'il est temps de me faire ma propre opinion au sujet de ce jeune garçon. Il ne doit pas être russe, du moins en apparences, il n'en a pas vraiment le physique, et ceci se confirme quand il s'approche presque timidement de moi, me saluant avec un petit accent anglais tout à fait charmant. Je souris alors qu'il me dit que je ne le dérange pas, bien au contraire, en voilà une agréable nouvelle, car Je sais que le rythme effréné du cabaret est très fatiguant, et Je ne souhaite pas l'encombrer de ma présence. Il arrête alors de vaquer à son occupation, c'est à dire celle d'essuyer les innombrables verres présents sur le comptoir, Je le regarde faire un regard béat sur les lèvres, sans même pouvoir expliquer sa présence. Cet homme me charme totalement voilà tout.
Il finit alors par s'approcher du bar, n'étant à présent plus qu'à quelques centimètres de moi, Je sens une odeur délicate venue tout droit enivrer mes narines, Je souris en coin, mordant légèrement ma lèvres inférieures, avant de replacer une mèche de cheveux derrière mon oreille. Le charme et la sensualité présente dans cette salle ce soir, me laisse rêveuse, car il faut bien le dire, c'est difficile de faire dans la tendresse et la sensualité quand on n'éprouve pas le moindre désir pour ses clients. Un large sourire sur les lèvres et le voilà qui me demande ce que Je souhaite boire. Je souris en con avant de le regarder dans les yeux. « Une vodka s'il vous plaît... ». Mon attention se porte alors sur une petite assiette avec des fraises aussi rouges que le sang, l'envie est trop forte, J'en saisi une lentement avant de la porter à mes lèvres, en le regardant, le dévisageant même, lui et son magnifique visages aux traits si parfaits. « Hum...elle est délicieuse... ». Je souris timidement avant de ressentir une légère douleur dans ma cuisse, Je ne le montre pas et regarde discrètement cette dernière. Elle vire au rouge et au bleu et cela ne révèle rien de bon non ? Je souffre intérieurement, et finalement, Je le regarde gênée de l'aveu que Je m'apprête à lui faire. « Je vous pris de m'excuser mais...un client mal attentionné m'a blessé au niveau de ma cuisse...J'ai réellement mal et Je me demandais si vous auriez l'amabilité de m'offrir un peu de glace ». Je me recule légèrement remontant ma robe, très légèrement laissant apparaître le début de ma blessure tout en le regardant, les yeux brillants de honte à présent...
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Sujet: Re: Give me one reason. || Gabriel C. Ford.
Give me one reason. || Gabriel C. Ford.
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