La solitude, je ne supporte pas cela, j'ai ce besoin continuel d'être accompagné, que ce soit d'une femme ou d'un homme, que se soit pour faire l'amour ou pour discuter. Je ne supporte pas la solitude, j'aime que l'on éprouve de l'affection à l'égard de ma personne. Je vis constamment entouré de personnes, j'ai besoin, hier j'étais avec une des filles du troisième étage, on a discuté une bonne partie de la soirée avant de finir nus sous la douche. Là, j'ai rendez-vous avec la belle Elena, c'est plus une amie qu'autre chose, bien que je ne suis pas contre le fait de m'envoyer en l'air avec de temps à autre. Elle à l'habitude avec moi, grand joueur et grand taquin que je suis j'adore la faire rager, bien que ma victime préférée soit la belle Diane. Je ne vous en ai jamais parlé ? Je vais vite y remédier. Diane c'est à mon goût la femme parfaite, séduisante, drôle, douée, elle a une voix sublime, des doigts de fées et elle est célibataire, enfin oui et non. Je suis en relation libre elle, c'est ma « chérie », c'est celle que je taquine, que je cherche et que j'aime énerver. Elle est terriblement sexy lorsqu'elle s'énerve, vous devriez voir ça et après quand elle est énervé si on s'envoie en l'air je peux vous dire que c'est animé. Je ne pourrais jamais me passer de Diane, parce qu'elle est aussi ma muse, j'arrive à composer de nouvelles musiques lorsqu'elle est présente. Je soupire en pensant à celle-ci qui n'est pas là ce soir, c'est bien dommage, amis tant pis, ce soir je suis avec Elena, je ne sais pas si oui ou non nous allons nous envoyez en l'air ou si nous allons discuter, mais cela m'est égal, ce soir, j'obéis à ses désirs. Je suis un homme généreux et docile lorsqu'il le faut.

Je me lève du banc de mon piano, rassemblant mes partitions pour les mettre dans mon dossier, après cela je m'allume une cigarette alors qu'une chanteuse vient m'adresser la parole. « Rob' ce soir, on fait quoi ? » Je hausse un sourcil et je me retourne pour être en face de mon interlocutrice, c'est Julia. « Heu... Ce soir je ne travaille pas, du moins, j'ai le programme mais je ne gère pas, c'est Diane qui s'occupe de l'arrangement musical, je suis... En repos je dirais... » Elle pouffe de rire, elle sait ce que veut dire « repos » pour ma part. « D'accord, j'irais en parler avec Diane, parce qu'on a un problème entre violonistes et contre-bassistes, nos partitions ne sont pas en concordances... » Les morceaux ne sont pas en concordances, c'est bizarre cette histoire, je lui prend les partitions qu'elle me tend depuis le début de la conversation, je les pose sur le piano et je regarde, sans mes lunettes, j'ai la flemme d'aller les chercher. « Bon, il faut transposer les deux, tu t'arranges pour que les violonistes fassent l'aigu et que les contre-bassistes fassent le grave, il faut mélanger les deux tessitures afin que le rendu soit plus consistant ! » Ma phrase est accompagnée d'un grand sourire et de quelques lignes d'écriture sur les partitions, je les lui tend tout sourire. « Merci beaucoup Rob', Diane n'était pas là, je ne savais pas quoi leurs dire... T'es vachement sympa... » Elle me sourit largement avant de m'embrasser sur le bout des lèvres, je ne bronche pas, à quoi bon... Elle s'en va et moi aussi, ma montre m'indique qu'il est l'heure de monter dans la salle de danse, Elena ne devrait plus tarder à m'y rejoindre.

Je quitte la scène d'un pas rapide, j'ai hâte d'aller passer ma soirée avec Elena, je ne sais pas ce qu'on va faire, c'est d'ailleurs bizarre que le rendez-vous n'est pas eu lieu dans ma chambre ou alors la sienne, mais plutôt dans une salle de danse. Ce n'est pas plus mal je dirais, je ne vais pas souvent dans les salles de danse, j'accueille les jeunes femmes dans ma chambre mais pas autre part. Je monte les escaliers très rapidement de deux marches d'un seul coup. Je sifflote un air de guitare d'une chanson de rock des années 80 et j'arrive au second étage, je rentre dans la salle numéro 6, celle de notre rendez-vous. Cigarette en bouche j'ouvre la porte et je la referme immédiatement. Je me pose sur le canapé et j'allume la lumière de façon tamisée afin de me reposer un peu. J'observe la décoration un peu rustique et je souris attendant sagement l'arrivée de ma compagne de ce soir.

C'est dingue ce qu'un geste anodin peut devenir sexy. Regardez- la lorsqu'elle se mord la lèvre inférieure, elle peut le faire par timidité ou je ne sais quoi, mais chez elle c'est sexy et c'est tout. Je suis persuadé que tous les hommes doivent apprécier cela. C'est mon cas je peux vous l'assurer. Je croise mes jambes doucement m'installant confortablement dans mon canapé rouge, je me laisse un peu alors en m'enfonçant dans celui-ci, mais je suis content d'être là, mon sourie en est la preuve. Elle s'avance donc vers moi d'une démarche assurée, j'adore cela chez elle, c'est une femme magnifique et elle est intelligente, parce qu'il faut avouer que certaines ne le sont pas. Toutes les femmes ne sont pas malignes et c'est parfois quelque peu embêtant. J'ai déjà couché avec une jeune fille dont je ne me souviens plus du nom, c'était à Paris, j'avais la trentaine, je chantais, dans un cabaret, elle m'a dragué toute la soirée, j'ai décidé de lui montrer ce que c'est que prendre son pied, celle-ci m'a harcelé pendant des jours pour que l'on se revoit alors que je lui avais dis, une nuit pas plus. Cette pauvre idiote voulait me présenter à sa famille & ses amis, genre j'allais être son futur mari. Je n'abandonnerai ma liberté pour rien au monde, je tiens trop à cela, coucher avec deux personnes en même temps, coucher n'importe ou, n'importe quand avec n'importe qui, je ne peux pas faire sans. Je ne pourrais jamais vivre sans les caresses de Diane, ni les regards intenses de Gabriel.

Je m'allume une cigarette, je tire quelques lattes dessus avant de reposer celle-ci dans le cendrier sur la table basse en face de moi. Après le baiser d'Elena, je me décide à lui répondre. « Je m'excuse de mon absence, mais Igor m'a supplié de lui laisser une soirée... grâce à lui j'ai réussis à me prendre une murge hier soir et à récupérer rapidement, regarde moi... » Je lui souris largement. « La prochaine fois, préviens moi, je te fais les arrangements... » Je ne suis pas un homme détestable avec les personnes que j'apprécie et Elena a la chance de faire partie des gens que j'apprécie. Je crois qu'elle m'aime bien, je m'en doute, parce que je ne pense pas qu'elle fait ce genre de soirée à tout le monde. Je reprends ma cigarette tapotant doucement la place à coté de moi pour qu'elle vienne s'y installer avant qu'elle ne fasse une danse si l'envie lui vient, bien que je risque de lui suggérer. « Alors, raconte moi voir ta journée jolie demoiselle... » Un sourire en coin accompagne ma phrase. Je suis un charmeur, je le sais.

La posture qu'elle a là, accoudé au canapé, les jambes croisées me fait sourire, c'est une position tout à fait féminine que j'apprécie beaucoup. C'est dingue comme je peux aimer cette posture, bien que personne ne peut égaler les postures de Diane. Elle est ma muse, tout ce qu'elle fait ou dit est capable de m'inspirer dans tout et n'importe quoi et c'est ce qui l'a rend indispensable à moi. Mais j'ai peur, peur du jour ou elle va me demander de faire un choix entre ma liberté et elle, je ne saurais jamais quoi lui répondre, je suis tellement attaché à ma liberté que je ne pourrais pas l'abandonner, mais le fait est que si elle, elle s'en va je perdrais mon inspiration et ma force. Enfin bref, il faut que j'arrête de penser à cela. Je vis au jour le jour, je ne veux pas m'attacher quoi que c'est déjà mal partit avec deux personnes. Je me suis promis de ne pas être jaloux des conquêtes de Gabriel mais je ne peux m'empêcher d'avoir un pincement au cœur lorsque je le vois avec une femme. Je n'ai pas le droit parce que je suis l'amant attitré de Diane, mais avec lui, c'est différent, jamais je n'ai ressentis des choses pareilles. J'ai l'impression de découvrir de nouvelles sensations, des désirs enfuis en moi refonds surface. J'ai découvert ma bisexualité lorsque j'avais 23 an,s je m'en souviens comme si c'était hier, j'étais avec un ami, Olivier, 31 ans, c'était le « vieux » de nos soirées. Enfin le vieux, c'était le mec le plus sexy qui existait, toutes les filles rêvaient de coucher avec mais lui c'était pas son truc. On a discuté toute une soiré,e une complicité s'est installée entre nous et on a finit par terre devant son canapé à s'embrasser et à faire l'amour. C'était magique, il n'y a pas d'autre mot pour décrire ce soir là.

Il est vrai que j'apprécie énormément coucher avec des jeune femme plus jeune que moi, c'est comme si moi-même je me découvrais une seconde jeunesse bien que je ne sois pas non plus le plus vieux. Bien qu'au cabaret, mis à part dans les clients, je suis le plus âgé de la bande, oui le plus âgé et non pas le plus vieux. Je ne suis pas vieux, je suis dans la force de l'age avec mes quarante et un ans. J'ai toujours quelqu'un à mon bras, je ne suis jamais seul, je ne dors quasiment jamais seul, lorsque je ne suis pas avec Diane dans ma chambre, je suis avec Gabriel dans ma loge. Lorsque je ne suis pas avec Gabriel ni Diane, je suis avec une jeune femme du cabaret. Voilà, je suis un homme qui bouge tout le temps, mis à part avec les hommes, il n'y a que Gabriel dans ma vie en temps qu'homme bien que je pense encore à mon seul vrai amour jusqu'à maintenant, Dmitar, je ne l'aime plus, j'en suis certain, mais je serais troublé de le revoir surement, ou alors Olivier, le premier homme avec qui j'ai couché, je serais tout aussi troublé de le revoir. C'est le passé, le sentiment de nostalgie qui refait surface. C'est compliqué, vous comprendrez mieux lorsque vous aurez mon age. Je ne regrette rien de tout ce que j'ai fais lorsque j'étais plus jeune, j'ai un peu tout essayé et j'ai fais tout ce que je voulais essayer de faire, j'ai parfois eu du mal avec l'aspect familial ou financier, lorsque mon père refusait de me donner l'argent du mois, mais je m'en suis toujours sortis tant bien que mal. Je suis fier de ce que je suis devenu en majeure partie, parce qu'il y a tout de même une chose que je voudrais changer en moi ; Mon incapacité à faire des choix dans des situations critiques. Vous comprendrez cela plus tard je pense. Je reporte mon regard sur la jeune femme qui me raconte sa journée, harassante dit-elle, je souris, ce qu'elle ajoute à la fin ne fait qu'agrandir mon sourire. Cette soirée s'annonce chaude.

« Je suis content d'être la personne qui va rendre ta soirée plus agréable... » Elle en revient encore à me parler d'Igor, je ne comprendrais jamais cet homme, je lui donne toutes les instructions afin de ne rien louper et de faire comme les danseuses le demande et il arrive encore à faire la boulette du siècle. « J'irais remonter les bretelles à Igor la prochaine fois qu'il fait quelque chose de mal s'il le faut... Cela ne lui fera pas de mal, il me désobéit sans arrêt... » Cela ne me dérange pas vraiment au fond que l'on me défie, que l'on me désobéisse, mais c'est une autre histoire cela. Gabriel est le seul à comprendre de quoi je parle.

La jeune courtisane se lève et va mettre un fond musical, plutôt dansant, c'est un tango, j'adore les tangos. Il est vrai que je lui avais dis que je dansais à mes heures perdues. Oui, j'ai pris des cours de danse, les femmes aiment les hommes qui dansent. Et puis je suis un grand fan de tango, pour elle je peux bien lui montrer de quoi je suis capable. Elle vient à ma hauteur et caresse mes cheveux, je ferme les yeux retenant un soupir, mes cheveux, c'est mon point faible et ça le restera jusqu'à la fin de ma vie. Ensuite, elle prend ma main dans la sienne, je me lève et me colle à elle après m'avoir dit qu'elle va me montre ce qu'est un tango endiablé. Doucement ma jolie, je suis plus vieux, j'ai de l'expérience, largement plus que toi que ce soir en sexe ou en tango, tu n'es pas tombé sur le plus con des hommes de la terre là. T'es tombé sur Don Juan version moderne, l'homme qui sait faire la vaisselle, qui prend soin des femmes, qui chante comme un Dieu et qui sait danser. Je serre sa main dans la mienne entrelaçant mes doigts aux siens de façon sensuelle. Elle se colle entièrement contre moi, je sens son bassin collé au miens, je la fixe du regard sans un sourire, juste de l'animosité dans mes yeux. Elle veut voir ce que je vaux, elle va être surprise. Je caresse sa main que j'ai dans la mienne, mon autre vient se placer dans le bas de son dos que je serre encore un peu plus contre moi. Je finis par faire de pas en avant et je rejette son corps en arrière, je lui souris en coin avant de la faire remonter vers moi, calant une jambe entre les deux siennes. C'est alors que débute une danse, passionnée, sensuelle et quelque peu animal de mon coté. Entre caresses plus ou moins intimes et baisers dans la nuque, après cinq minutes de dans dans cette petite pièce exigüe je lâche la belle, je suis en nage, c'est dingue comme la danse cela peut être crevant. Je passe mon avant bras droit son mon front.

« Mademoiselle a apprécié ? »

Assit sur le canapé j'essaye de reprendre mon calme et de garder mes émotions en moi. Je suis plutôt bon danseur mais je suis surtout très bon amant. Cela se voit sur ma masculinité plutôt imposante qui commence à prendre forme dans mon pantalon,, je suis le genre d'homme à me laisser vivement aller et à me laisser guider par mes envies. Lorsque j'ai envie de quelqu'un, de lui faire l'amour, je laisse faire et cela ce soit. C'est ce qui est en train de se passer avec la belle Elena, j'ai envie d'elle et mon sexe le montre largement. Ce qui ne lui fait pas manquer de commenter la situation avec l'éternel « détends-toi... » J'ai l'habitude, elle n'est pas la première et elle ne sera pas la dernière. Bien que là, elle se joue de cette situation presque douloureuse, merci les pantalons moulants. Auparavant elle m'a nettoyé le front, enlevant cette sueur due à la danse à l'aide d'un mouchoir qu'elle jeta immédiatement après. Touché de cette attention venant de sa part, je lui vole alors un léger baiser sur la joue accompagné d'un sourire. Par la suite, j'ai le droit à la remarque qui colle avec son détends-toi d'après. Oui Elena, j'ai apprécié et je suis bien obligé d'apprécier, je serais fou de ne pas le faire. Avec une jeune femme comme elle, qui a encore des choses à apprendre, qui a un corps presque parfait, qui ne demande qu'à prendre du plaisir avec un homme, comment ne pas apprécier un tango comme celui-ci ?

« J'ai le don d'apprécier les bonnes choses, qui oserait désapprouver cela ? Je couche avec les plus belles femmes de cet endroit, j'ai la chance d'avoir des danses personnelles, j'écoute parfois les confidences des femmes du troisième étages, je suis une épaule pour celles qui veulent... Qui n'aimerait pas être à ma place ? Qui n'aimerait pas avoir autant de bonnes choses... Qui oserait ne pas les apprécier ?  » voilà ce que je lui dis tout en me levant, montant sur mes grands chevaux, comme à mon habitude, j'aime la parole, mais surtout la belle parole. J'ai une sacré éducation derrière moi, je suis bien loin d'être le dernier des ignorants croyez-moi.

Je croise mes jambes sur mon canapé alors qu'elle s'en va, je hausse un sourcil sans comprendre ce qu'elle fait, mais elle ne s'éclipse que très peu de temps, elle revient après, féline, sa démarche me fait rêver. Elle se met sur moi, me frôlant et elle glisse sa culotte en dentelle dans ma chemise, dans ma poche plus précisément, je souris alors largement avant qu'elle ne vienne à m'embrasser. Directement sans me poser de questions j'ouvre ma bouche afin de capture sa langue dans un long et passionné baiser, avant-gout de notre soirée. Elle caresse ma nuque, mon torse jusqu'à ce que sa main ne vienne se poser sur ma masculinité ben en forme ce soir. J'ouvre grand les yeux lorsqu'elle le fait par réflexe, j'apprécie. Je me laisse faire et continue sagement le baiser et c'est là qu'elle ne vient à me dire que je suis tendu, je vous le disais avant. Je ne peux que sourire de cette remarque, c'est alors qu'elle se lève et me quitte en direction de sa chambre.

Je vais la rejoindre bien entendu, mais l'envie me dit de la faire mijoter un peu, c'est excitation, notre étreinte n'en sera que plus passionné, non ? J'allume alors une cigarette crisant mes jambes sur mon fauteuil et arrivé à la moité de celle-ci je daigne enfin à quitte mon fauteuil afin de la rejoindre, mains dans les poches et clope en bouche. Je prend mon temps, mon pas se fait lent et mon regard de plus en plus sombres l'excitation est terrible, je le sens, je ne pense pas attendre d'être sur un lit ou un autre objet de la sorte pour la faire hurler et vibrer sous mes caresse,s baisers et autres coups de reins. Sifflotant un air de Mozart je pousse la porte de sa chambre celle-ci dans la pénombre je n'ose pas allumer la lampe, je préfère préserver mes yeux de cette lumière. Le noir est encore plus excitant, enfin c'est mon point de vue.

«  Je suis là jolie Elena... Tout à toi.. » Simplement pour ce soir, les autres fois c'est compliqué, je ne peux pas toujours répondre aux demandes des femmes, non pas que je suis harcelé, mais il y a des fois ou il faut faire une pause, une pause tendresse et affection que je vais chercher soit chez Gabriel , soit chez Diane.