Sept heure du matin, l'heure de quitter le lit discrètement et de laisser mes deux compagnes de cette nuit se reposer. J'ai des courses à faire ce matin, j'ai demandé à ce que l'on m'apporte une nouvelle guitare dans la boutique de la ville. Je ne voulais pas que l'on m'apporte dans ma chambre ou même au cabaret, je préfère pas que l'on voit mon antre. Je m'habille rapidement sans faire de bruit, un slim gris clair, un polo noir, un pull noir, une écharpe grise et c'est partis. Sac à porté de main, cigarette en bouche je sort de la chambre à pas de loup après bien évidement laissé préalablement un mot à mes deux amies de soirée comme à mon habitude : « Les filles, merci pour cette magnifique nuit, mais je ne peux point avoir le plaisir de vous réveiller... Je suis en ville, vous avez mon numéro, à la prochaine. Bisous mesdemoiselles... PS si vous pouviez fermer à clé et laisser la clé sur le haut de la porte, merci. » Bien entendu je n'allais pas faire de mot pour chacune et le personnalisé, je suis bien trop en retard et pressé d'avoir ma nouvelle guitare pour faire cette folie. Je sors de ma chambre me décoiffant, me donnant cet air sauvage que j'apprécie et que les femmes apprécient. Je travers le long couloir du troisième étage prêtant attention aux bruits, bah oui, je suis à l'étage des courtisanes, il y a toujours du bruit, même à sept heure du matin chez certaines. Je souris en entendant des bruits quelques peu... Bizarres, je ne dis rien, je fais mon homme invisible. Pas besoin de se faire remarquer, j'habite déjà dans l'étage des filles, je suis le seul qui plus est. C'est une fierté, j'ai la chambre au fond du couloir, un peu sous les combles. Ma chambre, c'est mon paradis.

Je dévale alors les escaliers à une vitesse très rapide, j'allume ma cigarette en souriant, très content de ma soirée je pousse la porte tel un roi qui sort de son château. J'arrive alors sur la grande salle qui donne sur le bar et sur la scène, il n'y a personne mis à part Gabriel est une autres serveuse qui sont en train de finir le nettoyage. J'avance doucement vers le bar mains en poches, cigarette en bouche. Je ne dis rien, je les observe juste, histoire de lancer un sourire en coin à Gabriel et de saluer de loin la jeune serveuse. Je remonte mes épaules afin que mon sac en bandoulière ne glisse pas. Je quitte le cabaret rapidement, pas le temps de s'y attarder plus, bien que l'envie soit là parce que Gabriel était là. Je tire longuement sur ma cigarette avant de l'écraser sous la semelle de ma basket alors que mon portable vibre, c'est Diane, celle-ci me demande ou je suis et ce que je fais, je lui explique alors que je vais en ville chercher mon bébé. Elle va savoir de quoi je parle, parce que ça doit faire longtemps que je la saoule avec. Je souris largement en pensant à cela, qu'est-ce que Diane peut m'en vouloir lorsque je lui en parle tout le temps. J'aime l'énerver ça pimente nos relations.

Je monte dans le premier taxi que je vois demandant le centre ville, la rue marchande. Oui, je prends le taxi, j'ai la flemme de prendre ma voiture, qui est dans un garage à deux minutes de marche. Je dis ça parce que le taxi me prend directement devant le cabaret. Feignant un jour, feignant toujours. Après dix minutes de route je me retrouve en ville, je file un billet au conducteur et je m'en vais rapidement à grands enjambées je traverse deux petites ruelles et j'arrive dans mon magasin. Je suis pile à l'heure, il est sept heure vingt. Je viens avant l'ouverture afin d'avoir des prix et des conseils. Ce magasin est très bien vu, du coup, y a toujours du monde, mais j'ai de la chance, le vendeur Aldo est un ami. Je paye ma guitare après une petite demi heure d'explications, il est donc huit heure moins dix. Je sors de la boutique avec la guitare dans le dos, tout sourire je m'avance alors près du parc. Je regarde tout autour de moi et je vois un banc vide, je décide alors de me poser sur celui-ci. Je m'allume une cigarette histoire de me reposer et je remarque une jeune femme dans l'herbe, bizarrement, celle-ci me rappelle quelqu'un et c'est là que je la reconnais. Elle s'appelle Emily, c'est tout ce que je peux vous dire sur elle, enfin non, j'ai couché avec aussi. Elle est une de mes anciennes conquêtes. Sans m'en rendre compte, je la fixe.

Et voilà, je le savais, là voilà qui vient dans ma direction, elle n'a pas beaucoup réfléchît avant de venir me voir et discuter. Ouais je ne pense pas qu'elle va venir pour rester silencieuse. Galamment je me lève alors qu'elle est à quelques mètres de moi, j'étais partis pour lui faire un baise-main, celui que je fais à toute mes anciennes conquêtes et celle-ci me devance à me faisait une bise, quelque chose de timide. Je ne suis pas fan des bises, lorsque j'embrasse sur la joue, c'est juste une fois. Je ne bronche pas mais je reste cependant immobile, tant pis pour le baise-main, elle n'en aura point. Elle prend alors la parole en me demandant tout en me tutoyant comment je vais. Mes dents grincent, je ne tutoies que les gens qui me sont intimes, ce n'est pas parce que nous nous sommes envoyé en l'air une fois dans notre vie qu'il faut alors se lancer dans des conversations qui ne servent à rien. Je peux être très méchant lorsque j'en ai envie et là, me voilà mal à l'aise, cela se voit qu'elle n'a pas eu de vents sur ma réputation, certes je ne suis pas comme Sévastian, mais je peux être très désagréablement si l'envie m'en vient. Cependant là, je vais me contenir afin d'être polit, peut-être tout de même userai-je de sous-entendus habiles afin de me faire sourire intérieurement. Je me remets assit crisant mes jambes du coté droit avant de les croiser du coté gauche en l'espace d'une mini seconde. Je suis quelque peu nerveux, non pas parce qu'elle est là, mais parce que je suis en train de me rappeler que j'ai un morceau à composer pour le solo d'une danseuse ce soir. J'avais complétement oublié, je devais le faire hier soir, mais j'ai changé mes plans en dernière minute.

« Et bien ma foi, je vais bien, je suis heureux de vous revoir miss Stevenson... » J'accompagne ma phrase d'un sourire, je parle d'un ton quelque peu « supérieur » sans pour autant paraître mesquin et hautain, je ne veux pas la mettre mal à l'aise, mais juste lui faire comprendre certaines choses. « Vous avez donc repris du service maintenant que le cabaret a réouvert ses portes ? » J'avais eu des infirmations avant que le cabaret se ré-ouvre, étant le chef musicien j'ai du préparé des arrangement en compagnie de Diane, voilà pourquoi je n'ai point perdu contact avec celle-ci. Avec Gabriel j'ai perdu contact, je n'avais pas d'excuses pour le voir, je n'allais pas dire que j'allais réfléchir à de nouveaux cocktails...Bref, le cabaret est ouvert depuis peu, et elle est danseuse là-haut c'est comme ça que j'ai finis par coucher avec elle, dans une chambre de courtisane, Irina avait eu l'amabilité de me prêter sa chambre afin de ne pas aller dans la mienne, celle-ci était en bordel le jour là, comme toujours vous allez me dire. « Sinon, les amours ?... » J'enchaine les questions, non pas que je veux vite fait mettre fin à notre conversation, mais plutôt parce que je ne vois pas ce que nous pourrions nous dire. Nous serions en privé je l'aurais bien prise contre un mur, histoire de faire mon affaire du matin, mais bon... Les banc publics ce ne sont pas ma tasse de thé...

Je pouffe de rire en pensant à cela, je suis tout de même un homme horrible lorsque l'envie m'en vient, je peux prendre les femmes comme des choses formidables, je peux les chérir, les faire jouir, les rendre heureuses, mais je peux aussi être le pire des salops, tout dépend de mon humeur, je suis quelqu'un de lunatique, si l'envie est là, je suis gentil, mais sinon, je suis méchant. J'aime être méchant, ça défoule et je suis anglais, être hautain est mesquin c'est quelque chose que l'on retrouve souvent en Angleterre, l'envie d'être supérieur. Je tire lentement sur ma cigarette, je sens le filtre qui chauffe sous mes doigts, j'arrête donc de tirer la douce fumée et j'évacue celle-ci par l'embrasure de mes lèvres mais aussi mes narines. J'attends les réponses de la jeune Emily qui je dois l'avouer, est très très sexy.

Et voilà une affaire rondement bien menée, la voilà qui me vouvoie après avoir essayé vainement de me tutoyer. Je suis l'homme de bien des femmes, mais l'on ne me tutoie pas pour autant, je laisse ce plaisir aux quelques personnes dont je partage l'intimité ou des personnes que j'apprécie. Cela va de soit, je ne me laisse pas avoir par tout le monde bien que je ne vérifie pas les quotients intellectuels avant de prendre mon pied. Le sexe c'est le sexe, l'intelligence c'est une autre chose. Regardez, il est possible de trouver des femmes qui sont des déesses au pieu et qui lorsqu'on demande le nom du président Russe actuel ou alors le nom d'un auteur c'est le bide. Je n'aime pas vraiment cela, mais le monde est fait comme ça, l'on ne peut pas être parfait, mis à part Gabriel & Diane, la perfection masculine pour Gabriel et la perfection féminine pour Diane. J'ai la chance de les côtoyer tous les deux, qui plus est de partager leurs lits. Je souris en pensant à cela, je reporte alors mon regard sur le jeune blonde qui se trouve devant moi, ah Emily, je me souviens de notre nuit. C'était au cabaret, avant, l'incendie, nous étions monté dans la chambre d'une courtisane, pas question de montrer ma chambre la première fois, on avait fait l'amour contre le mur. J'avais besoin d'un peu de brutalité, je ne sais plus pourquoi par contre, peut-être que ça me reviendra par la suite. Quoi qu'il en soit ce soir là, j'avais bien pris mon pied et je n'avais pas vraiment fait attention à Emily, mais vu comment elle a jouit, je pense qu'elle a apprécié. Bref, revenons à nos moutons, elle est ravie de me revoir et elle me demande si je suis encore chanteur au cabaret. Elle a déjà reprit son poste tout comme moi, j'avais du bosser pendant les deux mois de battement la musique.

« Vous m'en voyez ravi... » Je lui réponds sur le fait qu'elle est contente de me voir, la politesse et ma galanterie d'anglais m'oblige à me répéter. Oui, je me répète j'ai déjà dis avant que j'étais heureux de la revoir alors qu'au final que je la vois ou pas cela ne va rien changer à ma journée. Bref, je la regarde dans les yeux avec ma cigarette en bouche, je tire dessus avant de la retirer d'entre mes lèvres et de poursuivre la discussion. « Oui, je suis encore chanteur, je me relaie avec Igor l'autre pianiste afin de remettre la musique correctement en place. Il faudra d'ailleurs que nous donnions rendez-vous au danseuses afin de travailler l'accompagnement et le programme. Je pense faire cela demain matin vers deux ou trois heures du matin, histoire d'être certains que tout le monde est finit le travail. » Je la préviens elle tout de suite, comme ça point d'excuse pour échapper au briefing des musiciens et autres choristes. Je reprends ma cigarette en bouche et je termine celle-ci rapidement. J'hésite à m'en rallumer une suivante, mais j'attends un peu, je le ferais quand je la quitterai pour rentrer au cabaret. Elle me fait alors remarquer mon nouvel achat, mon bébé, ma guitare. Je souris largement en tapotant le boitier de celle-ci d'une main douce. « Oui, je viens de l'acquérir, j'en avais besoin parce que quelqu'un à malencontreusement cassé la mienne hier... » Ce n'était pas malencontreux du tout cette histoire, c'était une dispute de couple, j'avais laissé ma guitare sur le piano, la fille a prit la guitare et a frappé son homme avec. J'étais sur le cul lorsque j'ai vu cette scène, j'ai d'ailleurs hurlé comme personne. Je suis encore énervé, je revois ce couple, je les fous dehors par la peau du coup encore plus s'ils sont encore ensembles les deux. Elle vient alors à répondre à ma question, celle des amours, cette question n'est qu'une fantaisie afin de m'intéresser à elle et de faire le type bien. Sa réponse et sa voix me font doucement rire. « Deux semaines sans rien faire... c'est la mort, jamais je ne pourrais tenir... » Petite joueuse, le sexe, on ne peut pas s'en passer.