' Dis-moi quel parfum tu portes, je te dirai qui tu es. ' - ROBERT.

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' Dis-moi quel parfum tu portes, je te dirai qui tu es. '

J'ai eu une conversation avec un homme une fois; étonnamment il avait préféré passer plus de temps à discuter qu'à se retrouver sous la couette avec moi. En temps normal, je crois que cette situation m'aurait terriblement frustrée, je ne supporte pas qu'on vienne dans ma chambre, et tout ça pour quoi? Absolument rien. Comme si un homme s'était trompé d'étage, qu'il s'était arrêté au troisième par inadvertance; comme si c'était possible. Mais non, ce soir-là, j'étais épuisée, il était tard et je n'avais presque pas dormis depuis plusieurs jours. Bref, cet homme, un certain Leonidas – oui, son prénom m'avait marqué, je l'ai trouvé étrange -, me racontait qu'il choisissait ses conquêtes en fonction du parfum qu'elles portaient. Sur le moment, ça m'a fait rire. ' Alors d'après vous, je sens bon ? ' ' Oui, me répondit-il, mais votre parfum ne reflète pas la fille que vous êtes. ' J'ai cessé de rire. Comme s'il pouvait savoir qui j'étais, lui qui avait payé pour s'envoyer en l'air avec moi. Quel idiot. C'était à ce moment là que j'avais décidé qu'il était temps de mettre fin à la conversation. Avant même qu'il ne s'en rende compte, il se retrouva allongé sur mon lit, moi assise sur lui, les deux mains posées sur son torse.. Un sourire et il était déjà sous le charme. Un sourire, et j'étais celle que l'on surnommait ' La Tigresse '.

Cela dit, sa petite histoire m'avait fait réfléchir, et peut-être qu'effectivement, notre parfum en disait beaucoup sur nous. J'avais donc décidé de profiter de mon après-midi de libre pour m'acheter un nouveau parfum, un qui serait pour d'autres occasions que toutes ces nuits de folie passées dans ma chambre, toujours en compagnie de ces hommes bien trop en manque pour se préoccuper de l'odeur que je dégage. Non, ce serait plutôt pour ces hommes plus spéciaux, ceux qui malgré tout prennent le temps de parler, ou simplement celui qui, malgré tout, me fait rêver.
Je partis donc ce matin, assez tôt pour ne croiser personne, la plupart ayant besoin de repos pour se remettre des émotions de la veille, vêtue d'une simple robe courte bleue nuit et de mon manteau noir, et je pris la direction du centre-ville. Je croisais toujours les mêmes personnes; pourtant, Saint-Pétersbourg n'était pas une si petite ville. Cette mère de famille et son petit garçon, qui me dévisage toujours de la même façon – pure jalousie, elle ne retrouvera jamais un corps aussi beau que le mien -, et cet homme assis au fond qui lit son journal. Comme sa vie doit être ennuyeuse.

D'un geste élégant, je remontais une mèche de cheveux qui tombait devant mes yeux et remercia le chauffeur de bus, avec un sourire dont il se souviendrait pendant encore quelque temps. Il n'y a rien de plus agréable que de savoir qu'on plait aux hommes. Arrivée au centre commercial, je pris donc la direction de la parfumerie, avant de vérifier discrètement dans mon petit sac que mon argent s'y trouvait toujours.
J'entrais dans la parfumerie, avec toutes ces odeurs qui flottent, c'était agréable – bien qu'au bout d'un moment, ça donne énormément mal à la tête. Il était temps d'essayer, et de trouver le parfum qui me correspondrait le plus.

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Passion &... Passion ? ♫.

Nuit de folie, j'ai chanté toute la soirée, j'ai accompagné tout le monde pour faire tout et n'importe quoi au chant et au piano. Je me suis surpris dans un élan de générosité à faire tout cela. La soirée a donc été très animée. Je n'ai pas eu une seule minute à moi, à mon plus grand regret, j'avais envie de passer du temps avec mon Gabriel, au moins un baiser dans les couloirs sombres, ou dans ma loge. Mais rien, je n'ai pas eu le temps de bouger et lui ne pouvait pas non plus. Diane n'était point là non plus, du coup, je n'avais personne enfin si pleins de jeunes femmes, mais personne d'intéressant alors j'ai donc passé une nuit seul. Enfin une nuit, je n'ai dormis que quatre petites heures. Parce que dès la fin de soirée j'ai été me cloitrer dans ma chambre/bibliothèque. C'est mon cocon, peu de personnes savent à quoi ressemble ma chambre, c'est mon jardin secret, c'est mon esprit ma chambre. J'ai tout, tout moi est dans cette chambre, mes idées, mes pensées, mes envie,s tout y est. C'est pour cela que j'aime ma chambre, lorsque je prends un livre au hasard et que je me pose sur mon lit, je découvre une nouvelle partie de moi et de ma personne. Je ne m'aime pas tant que ça, parce que je me trouve remplis de défauts, mais j'aime savoir de quoi je suis capable, qu'est-ce que je peux faire dans certains situations etc... Mes livres me font imaginer ces scènes là venant de ma personne. Je suis un homme compliqué et j'en conçois. Gabriel & Diane sont les deux seuls à savoir à peu près ce que représente ma chambre pour moi, surtout Diane parce qu'elle y passe beaucoup de temps, je sais que lorsqu'elle a besoin de souffler, je lui donne les clés de ma chambre elle y va se réfugier. C'est un peu comme sa chambre à elle à vrai dire. J'évite d'y emmener Gabriel, à cause des regards et Dieu sait que les nouvelles vont vite, surtout dans un cabaret, les mauvaises langues rodent n'importe ou et n'importe quand. Enfin bref, dès sept heures du matin, je suis debout, assit sur le rebord de ma fenêtre assez bien habillé parce qu'il neige déjà, faut dire qu'on a jamais été aussi prêt de Noël. Ma cigarette se consume à l'aide du vent et grâce à mon aide aussi, un café bien chaud l'accompagne, ouais le matin c'est café clope tout le temps, malgré le dégout de certains de commencer par une cigarette le matin. Ensuite passage à la douche pour finir avec un choix d'habits. J'opte pour mon éternel slim noir, une chemise, un pull, une écharpe pourpre et des baskets. Je quitte ma chambre comme ça l'air fatigué, les cheveux en bataille. J'ai décidé d'aller en ville ce matin, faut que je m'achète des nouvelles fringues et puis un parfum, je n'ai plus de parfum, je l'ai vidé hier soir. Je sifflote doucement dans les couloirs et escaliers avant de saluer le monde qu'il y a en bas, entre ceux qui nettoient et ceux qui sont près à prendre le boulot. Mais pas de Diane ni de Gabriel, tant pi,s je les verrais tout à l'heure. J'ai bien du mal à jongler avec les deux, je m'affiche en public avec Diane et je me cache avec Gabriel, c'est compliqué, j'ai de plus en plus de mal à tenir, mais je ne peux pas en quitter un des deux sinon je sombrerais et je foutrais tout en l'air, tout est compliqué, je vous l'ai dis, mon plus grand défaut, c'est mon incapacité à prendre des décisions dans les situations critiques. Enfin bref, je quitte rapidement le cabaret prenant une belle bouffée d'air frais en me retrouvant dehors, j'enfile mes gants et mon trench noir avant de lever la main et de faire venir un taxi à mon niveau. Je me retrouve alors au centre ville assez lentement, neige oblige, le chauffeur a rouler au pas. Je sors rapidement de celui-ci m'allumant une cigarette à peine dehors, j'avance doucement vers le centre commercial visant une boutique de parfums, c'est le premier truc que je vois et je me connais, je suis capable d'oublier mon parfum. Je termine en deux deux ma cigarette avant de faire mon apparition dans le magasin en frappant mes mains l'une contre l'autre en soufflant dessus « It's cold today... ». J'avance dans la parfumerie retirant mes gants, les mettant dans les poches de ma veste. Je sifflote doucement alors qu'une vendeuse m'interpelle me demandant si j'ai besoin d'aide, je lui réponds que non, que je sais ce que je recherche et tout cela en souriant pour ne pas avoir l'air méchant de l'envoyer dans les roses, parce que oui, elle me draguait. Je reconnais les femmes qui font cela, j'ai du métier. Je me retrouve du coté des femmes et je vois une jolie jeune femme devant moi, je fronce les sourcils, je la connais, mais oui ! C'est Anna Berlinsky ! J'ai déjà couché avec elle et j'ai vraiment pris mon pied, c'est une femme magnifique... Et terriblement sexy, je n'ai pas résisté pour prendre mon pied avec elle. J'avance lentement vers elle avec un sourire charmeur.

« Besoin d'un avis masculin pour un parfum miss Berlinsky ? »